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CANCER du SEIN : Inhiber une protéine «clé» pour empêcher la propagation ?

Actualité publiée il y a 13 années 10 mois 1 semaine
Cancer Research

Cette recherche menée par l’Institute of Cancer Research (Londres), en laboratoire, sur des cellules de souris et sur des cellules humaines aurait identifié une protéine clé qui, bloquée, empêché la propagation de cellules de cancer du sein à d'autres organes et la formation de métastases. On parle d’une nouvelle cible pour un médicament révolutionnaire, inhibiteur de cette protéine, avec de grands espoirs de pouvoir l’utiliser prochainement en contexte clinique. Ces conclusions sont présentées dans l’édition avancée en ligne du 13 janvier 2011 de la revue scientifique et médicale Cancer Research.

Ces chercheurs ont analysé les cellules tumorales de femmes atteintes de cancer du sein dit HER négatif (à récepteurs d'œstrogènes négatifs). Ils ont constaté que la présence de quantités plus élevées d'une protéine appelée LOXL2 est associée à un pronostic moins favorable. Chez les souris, les chercheurs ont donc réduit le niveau de cette protéine, LOXL2, produite dans les cellules cancéreuses, par des techniques de génie génétique ou recours à un inhibiteur chimique. Ils constatent que cela ne modifie pas la vitesse de progression tumorale du cancer du sein, mais que cela réduit la propagation du cancer au foie et aux poumons.


Cette recherche préliminaire a été menée sur des cultures cellulaires humaines et de souris, ce qui pourrait limiter son intérêt direct pour l'homme et pourtant elle identifie une cible potentielle pour un nouveau traitement, qualifiés par les experts de «très prometteur». Les chercheurs se sont intéressés aux protéines qui peuvent être impliquées dans la propagation du cancer du sein à d'autres parties du corps.

La protéine appelée LOXL2, appartient à une famille de 5 protéines semblables, toutes impliquées dans la progression du cancer. Les cellules humaines de cancer du sein sont susceptibles de produire des niveaux élevés de cette protéine, identifiée à niveau élevé par d'autres études menées sur des tumeurs cancéreuses du sein. Les chercheurs ont comparé le niveau de LOXL2 dans les tissus prélevés à partir de 295 tumeurs du sein comparés avec 13 échantillons de tissus normaux prélevés chez des femmes en bonne santé ayant une réduction mammaire. Ils ont identifié les tumeurs HER négatives (72) et mesuré leurs niveaux de LOXL2. Les lignées cellulaires à la fois des cellules cancéreuses humaines et des cellules cancéreuses de la souris présentent des niveaux élevés de LOXL2, et sont « récepteurs d'œstrogènes négatifs ».

En désactivant l'activité du gène LOXL2 dans les lignées de cellules cancéreuses, les chercheurs constatent que cela n'a aucun effet sur la vitesse de croissance –donc LOXL2 n'est pas nécessaire à la croissance tumorale- mais que l'inhibition de LOX2L réduit la propagation du cancer à d'autres organes : Les chercheurs suggèrent, que LOXL2 en revanche serait nécessaire aux stades précoces des métastases.

Conclusions : LOXL2 est associé à la propagation du cancer chez les patientes avec cancer du sein avec récepteurs des œstrogènes négatifs. Les niveaux de LOXL2 peuvent être prédicteurs de développement métastatique. Si LOXL2 n'est pas essentielle pour la croissance des tumeurs primaires, LOXL2 affecte la taille et le nombre de tumeurs formées dans d'autres organes. Compte tenu de ces résultats, les chercheurs suggèrent donc que des "inhibiteurs de LOXL2 » soient considérés dans le développement de nouvelles thérapies du cancer du sein métastatique".