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CANCER du SEIN: Un test sanguin pour détecter la récidive

Actualité publiée il y a 9 années 2 mois 2 semaines
Nature Communications

La métastase se forme lorsque des cellules se détachent d'une tumeur et vont établir une nouvelle tumeur sur un site distant. Dans le cancer du sein, la détection précoce de ces micrométastases sera bientôt possible via l'IRM et une sonde qui se lie aux complexes protéiques de fibrine-fibronectine dans les tumeurs à risque élevé. Alors que la fibronectine est exprimée dans les cancers agressifs et non dans les tissus sains, il devient alors possible de détecter les métastases, y compris les plus minuscules. Ce développement américain, présenté dans la revue Nature Communications, qui combine ainsi une approche biochimique avec l'IRM pour détecter les infimes changements moléculaires associés aux micrométastases, répond ainsi à un véritable besoin clinique.

Le Pr Richard Conroy, directeur de la Division National Institute of Biomedical Imaging and Bioengineering (NIBIB) des National Institutes of Health (NIH) qui a cofinancé l'étude, confirme une technique permettant une détection très précoce de la dissémination métastatique, ce qui permettrait la mise en œuvre rapide d'un traitement et donc de meilleurs résultats thérapeutiques. Les chercheurs de l'Université Case Western Reserve (Cleveland) montrent en effet que l'IRM permet de détecter les premiers signes de récidive du cancer du sein et les tumeurs à croissance rapide. L'approche détecte les micrométastases, des cellules tumorales fuyantes ayant la capacité de se développer en tumeurs du sein secondaires. L'approche apparaît capable de détecter la récidive précoce du cancer du sein.


Les micrométastases, premiers signes de la propagation du cancer : Ces micrométastases sont souvent trop petites pour être détectées avec les méthodes de dépistage standard. Cette approche biochimique combinée avec l'IRM pour détecter les changements moléculaires qui signalent micrométastases répond ainsi à un véritable besoin. L'IRM est combinée avec une solution spéciale de contraste chimique qui contient un court morceau de protéine ou peptide, étiqueté avec un aimant minuscule. Le peptide se lie aux structures de protéines formées autour des cellules cancéreuses, appelées complexes protéiques de fibrine-fibronectine. Enfin, l'efficacité de la technique est démontrée sur des souris modèles de cancer.

Des implications importantes sur la pratique clinique et la gestion du cancer du sein : détecter des tumeurs minuscules de quelques centaines de cellules est désormais possible en repoussant les limites de l'imagerie. La technologie permet aussi de différencier des tumeurs agressives des tumeurs à faible risque. 2 points primordiaux alors qu'un tiers des patientes diagnostiquées avec un cancer du sein finissent par développer des métastases dans des organes éloignés, avec un risque accru de décès. Le cancer du sein est à risque élevé de métastases dans les os, les poumons, le foie, les ganglions lymphatiques, et le cerveau. Le dépistage est donc un aspect important des soins de suivi et la détection précoce est essentielle pour adapter les interventions thérapeutiques.

L'équipe prévoit d'achever les essais sur l'animal au cours des 3 prochaines années puis viendront les essais cliniques chez l'Homme.

Source: Nature Communications Aug. 21, 2015 doi:10.1038/ncomms8984 MRI detection of breast cancer micrometastases with a fibronectin-targeting contrast agent (Visuel@ Lu Lab, CWRU)

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