CANCER du SEIN : Une araignée et son venin livrent une toxine thérapeutique
Selon cette recherche australienne, cette araignée venimeuse pourrait fournir une nouvelle arme thérapeutique puissante contre le cancer du sein. Efficace, puisque la protéine extraite du venin parvient à ralentir la croissance tumorale de 70%. Cela fait plusieurs années que ces scientifiques de la Queensland University travaillent sur le venin de centaines d’araignées. Cette application thérapeutique d’un peptide du venin, sur le cancer du sein, vient d’être présentée à l’American Chemical Society.
En 2010 déjà, ces scientifiques australiens avaient mis en ligne la première base de données, ArachnoServer, des composants du venin d'araignées. Leur objectif, étudier comment les toxines d'araignée pourraient être utilisé à bon escient comme des molécules thérapeutiques, analgésiques voire…insecticides. Car les araignées constituent le plus grand groupe d'animaux venimeux, soit 40.000 espèces au monde, et contiennent, de très loin, le plus grand nombre de toxines peptidiques pharmacologiquement actives (Escoubas et al., 2006). Depuis, cette base de données est utilisée par de nombreux biologistes, neuroscientifiques, pharmacologues et « toxinologistes ».
Une seule araignée peut produire plus de 1.500 différents peptides de venin, un seul sera toxique pour les humains et les autres pourront être exploités à des fins utiles comme cibler des récepteurs spécifiques pour soulager la douleur sans causer d'effets secondaires. L'auteur de cette initiative, M. Fraser de l'Université de Queensland pour des biosciences moléculaires (Brisbane) rappelle que l'objectif est « d'explorer comment le venin d'araignée peuvent détenir la clé de traitements naturels, plus efficaces et meilleurs pour notre environnement et notre santé. Une seule Il travaille principalement avec Fraser Island entonnoir toiles, l'une des quelques araignées mortelles de 40 000 espèces du monde.
La protéine extraite du venin de l'araignée “Southern Copperhead” est parvenue à ralentir de 70% la croissance des tumeurs sur la souris. Les chercheurs ont injecté à des souris des cellules cancéreuses humaines. Cette protéine, la contortrostatine se révèle encore plus efficace sur les métastases qu'elle parvient à réduire à près de 90%. C'est une protéine cytostatique plutôt que cytotoxique, c'est-à-dire qu'elle fige les cellules et les empêche de se développer plutôt que de les tuer. Elle pourrait donc prévenir le développement des métastases sans détruire les cellules saines et induire trop d'effets indésirables. De plus, elle stoppe le développement des vaisseaux sanguins, un facteur de croissance important des tumeurs.
Selon les chercheurs, les essais cliniques pourraient même débuter prochainement chez l'homme.
Sources: The University of Queensland, ArachnoServer (Visuel © Dhoxax - Fotolia.com)
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