CANCER : En 2019, 1,4 million de décès en Europe
Ce bilan du fardeau du cancer en Europe, réalisé par d’une équipe de l'Université de Milan et présenté dans les Annals of Oncology met en évidence des tendances mitigées, une baisse globale des taux de mortalité par cancer, liée à l’amélioration dépistage, au diagnostic précoce et aux améliorations de la gestion et du traitement de la maladie, mais, en raison du vieillissement des population, une augmentation des décès en valeur absolue. Tabagisme, obésité, diabète, sont montrés du doigt comme des facteurs majeurs et pourtant évitables. Ainsi, sur la seule année 2019, les cancers devraient entrainer plus d’1,4 million de décès dans l'UE.
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Cancer du sein : les taux de mortalité par cancer du sein devraient chuter dans tous les pays de l'Union européenne (UE) en 2019, à l'exception de la Pologne. Ainsi, les chercheurs prévoient une baisse de 9% du taux de mortalité par cancer du sein dans l'UE, en 2019 par rapport à 2014. En revanche, en Pologne, ce taux devrait augmenter d'un peu plus de 2%.
Les taux de mortalité baissent mais le fardeau de la maladie continue d'augmenter : les taux de mortalité normalisés selon l'âge par cancer du sein ont ainsi chuté de 14,6 pour 100.000 habitants en 2014 à 13,4 pour 100.000 en 2019, cependant, en valeur absolue le nombre de décès dus à la maladie continue d'augmenter en raison du nombre croissant de personnes âgées. Le cancer du sein reste la deuxième cause de mortalité chez les femmes après le cancer du poumon. En 2014, 92.000 décès par cancer du sein ont été recensés en Europe, on en prévoit 92.800 en 2019.
Un dépistage élargi en UE : cette amélioration des taux de mortalité par cancer du sein est liée aux programmes nationaux de dépistage, au diagnostic précoce et aux améliorations de la gestion et du traitement de la maladie. Les tendances les plus favorables sont observées chez les femmes âgées de 50 à 69 ans, un groupe d'âge ciblé par le dépistage. « La mise en œuvre du dépistage organisé du cancer du sein s'est considérablement améliorée en UE entre 2007 et 2016, avec un nombre croissant de pays mettant en œuvre des programmes généralisés.
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Taux de mortalité par cancer : les chercheurs les ont également analysés dans les 28 États membres de l'UE et tout particulièrement dans les 6 plus grands pays de l‘UE (France, Allemagne, Italie, Pologne, Espagne et Royaume-Uni). En ce qui concerne ces pays :
- le Royaume-Uni connaît la plus forte diminution prévue de décès par cancer du sein en 2019 (-13%),
- puis la France (-10%),
- l'Allemagne (-9%),
- l'Italie (-7%),
- l'Espagne (-5%),
- en Pologne, en revanche, les prévisions sont à la hausse de 2%.
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Les chercheurs prévoient 1,4 million de décès tous cancers confondus dans l'UE en 2019 (787.000 chez les hommes, 621.900 chez les femmes), soit une augmentation d'environ 4,8% par rapport aux 1,35 million rencensé en 2014. Mais ils prévoient aussi une baisse du taux normalisé selon l'âge 139 hommes sur 100.000 en 2014 à 131 sur 100.000 en 2019 (soit une baisse de 6%) et de 86 sur 100.000 femmes à 83 sur 100.000 (soit une baisse de 3,6%).
Le cancer du poumon reste la principale cause de mortalité chez les deux sexes, avec 183.200 décès chez les hommes prévus pour 2019 et 96.800 chez les femmes. Chez les hommes, le taux de mortalité est en baisse, passant de 36 pour 100.000 en 2014 à 32 pour 100.000 en 2019 (soit une baisse de 9%). Cependant, les taux continuent d'augmenter chez les femmes, passant de 14,2 pour 100.000 en 2014 à 14,8 pour 100.000 en 2019 (soit une augmentation de 4%).
Le cancer du pancréas est le seul autre cancer à ne pas afficher une tendance favorable. Si les taux chez les hommes seront stables en 2019, l’étude prévoit une augmentation de 1,6% chez les femmes. Tabagisme, surpoids et diabète sont les principaux facteurs en cause dans cette augmentation.
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Néanmoins, plus de 5 millions de décès par cancer auraient été évités dans l’UE sur ces 30 dernières années, 360.000 précisément sur la seule année 2019. On retiendra que si les tendances du cancer du poumon sont plutôt positives chez les hommes en Europe, plus de 20% des adultes européens fument encore, et les femmes prennent « de plein fouet » ce facteur de risque.
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