CANCER : Faut-il croire aux thérapies alternatives ?

Cette étude est sans appel : les patients qui optent pour une thérapie alternative plutôt que pour le traitement conventionnel, pour traiter un cancer encourent un risque de décès plus élevé, soulignent ces chercheurs de la Yale School of Medicine et du Yale Cancer Center. Des conclusions à paraître dans le Journal of the National Cancer Institute en forme d’avertissement pour les patients et les familles de plus en plus en recherche de traitements alternatifs.
Les chercheurs, cliniciens, expliquent que de plus en plus de patients atteints de cancer utilisent une thérapie alternative en plus des traitements conventionnels contre le cancer mais de plus en plus de patients aussi utilisent une thérapie alternative comme seule approche pour traiter leur cancer : « Nous nous sommes intéressés à cette tendance après avoir vu trop de patients dans nos cliniques, atteints de cancers avancés et ayant été traités avec des thérapies alternatives inefficaces et non validées », explique l'auteur principal de l'étude, le Dr James B. Yu, professeur associé de radiologie thérapeutique au Yale Cancer Center.
Afin d’évaluer l’impact sur la survie de médicaments alternatifs vs traitements standards, les chercheurs ont suivi 840 patients diagnostiqués en 2013-4, atteints de cancer du sein, de la prostate, des poumons et du cancer colorectal de la base de données nationale sur le cancer (NCDB). Cette base, américaine regroupe environ 70% des cancers diagnostiqués. Les chercheurs ont comparé l’évolution de 280 patients ayant choisi une médecine alternative à 560 patients ayant reçu un traitement standard (chimiothérapie, chirurgie et / ou radiothérapie).
L’analyse constate un taux de décès plus élevé avec les traitements alternatifs, en particulier chez les patients atteints de cancer du sein, du poumon et du cancer colorectal : « Nous avons maintenant des preuves indiquant que l'utilisation de médicaments alternatifs à la place des thérapies médicamenteuses éprouvées entraîne une survie plus faible ».
Des informations donc en forme d’avertissement pour les patients et les médecins en particulier lors de la prise de décision thérapeutique. Un appel également à des recherches supplémentaires car les chercheurs notent aussi le manque de données sur ces traitements alternatifs contre le cancer, et donc l’ignorance de fait des patients qui prennent ces décisions alternatives.
« Nous devons en savoir plus sur les traitements efficaces, qu'il s'agisse d'un nouveau type d'immunothérapie ou d'une forte dose de vitamine afin que médecins et patients puissent prendre des décisions éclairées ».
Dans l’attente de la publication de l’étude, on reste sur sa faim sur les thérapies alternatives prises en compte dans cette étude ainsi que sur les différences de survie constatées entre les 2 groupes de participants…
Devenez membre PREMIUM
Accèdez sans limite aux 15 000 actualités du site
et recevez gratuitement chaque semaine,
la Newsletter Santé log avec les actus Santé à ne pas manquer !
Je suis déjà membre PREMIUM
Autres actualités sur le même thème
CANCER : Fixer les cellules pour les empêcher de circuler
Actualité publiée il y a 3 années 6 moisCANCER et CANNABIS médical : En cas de légalisation, jusqu'à 25% des patients en prennent
Actualité publiée il y a 7 années 6 moisCANCER de la PROSTATE: Découverte d'un sous-type particulièrement mortel
Actualité publiée il y a 10 années 2 semainesLa perte de deux gènes, MAP3K7 et CHD1, spécifique à ce sous-type de cancer de la prostate est associée à un très mauvais pronostic : Un homme sur 2 atteint...CANCER du SEIN: AMM américaine d'Afinitor pour une nouvelle prise en charge
Actualité publiée il y a 12 années 9 mois