CANCER: Identifier les protéines réparatrices pour adoucir les traitements

Cartographier le rôle de plus d'une protéine à la fois, lors du processus de réparation de l’ADN endommagé, comme en cas de chimiothérapie, c’est le développement de ces scientifiques de l’Université de Copenhague. Une découverte qui va aider à accélérer le processus d'élaboration de traitements mieux ciblés donc « plus doux » contre le cancer. Des travaux toujours en cours, présentés dans la revue Science, qui identifient, peu à peu, les protéines nécessaires et les voies de réparation de l’ADN.
Lorsque l'ADN est endommagé, plusieurs protéines, dont les types dépendent des types de lésions, contribuent à réparer les dégâts. Jusqu'à aujourd'hui, on pouvait étudier le rôle d'une protéine à la fois, à un moment donné, mais ces chercheurs, grâce au recours à la spectrométrie de masse, se montrent en mesure de visualiser simultanément toutes les protéines qui vont contribuer à la réparation de l'ADN endommagé. Un développement important alors que les dommages à l'ADN, en particulier rencontrés lors de la réplication de l'ADN, représentent un défi majeur pour l'intégrité du génome. Ici, par analyses protéomiques, c'est-à-dire de l'ensemble des protéines, les chercheurs parviennent à identifier des mécanismes qui garantissent la stabilité du génome lors de la réplication de l'ADN perturbé.
Cette méthode, développée par l'Institut allemand Max-Planck, utilisable par les chercheurs du monde entier, présente un potentiel énorme, car le traitement du cancer dont la chimiothérapie, induit des dégâts massifs à l'ADN et des cellules en bonne santé sont endommagées. Cette méthode va permettre aux chercheurs d'avoir un meilleur aperçu des protéines et des processus qui contribuent à réparer l'ADN. Le professeur Matthias Mann, directeur de recherche et auteur principal, commente ses résultats : « Nous obtenons une image beaucoup plus claire et plus globale du processus de réparation. Plus nous comprendrons ce processus, meilleurs seront les traitements contre le cancer ».
L'article décrit les dommages à l'ADN induits par la chimiothérapie et la découverte, dans ce cas, de 2 protéines spécifiques qui jouent un rôle important dans la réparation de l'ADN endommagé. Ces protéines attirent les composés nécessaires au site de réparation de l'ADN. 5 à 10 autres protéines, toujours en cours de confirmation, sont suspectées de participer également à ces réparations.
La nouvelle technique pourrait ainsi permettre d'identifier de nouvelles cibles permettant de limiter les effets secondaires des traitements du cancer.
Source: Science 1 May 2015 DOI: 10.1126/science.1253671 Proteomics reveals dynamic assembly of repair complexes during bypass of DNA cross-links (Visuel Fotolia)
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