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CANCER: L'orientation sexuelle affecte la survie

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 2 semaines
Cancer- American Cancer Society

Les hommes homosexuels ont une prévalence plus élevée de cancer par rapport aux hétérosexuels. L’état de santé des femmes homosexuelles et bisexuelles survivantes est moins bon que celui des femmes hétérosexuelles survivantes de cancers féminins. Ce sont les principales conclusions d'une nouvelle étude publiée dans l’édition en ligne du 9 mai de la revue Cancer, l’une des revues de l'American Cancer Society. Ces conclusions montrent l’importance d’adapter les programmes de détection, de suivi et de soutien après la maladie en fonction de l’orientation sexuelle.

Les études de surveillance du cancer ne prennent pas en compte l'orientation sexuelle, d'où le peu d'informations sur l'après-cancer en fonction de cette orientation sexuelle. Le Pr. Ulrike Boehmer de la Boston University School of Public Health et ses collègues ont examiné la prévalence de la survie au cancer en fonction de l'orientation sexuelle, en Californie et également comment l'état de santé des survivants du cancer diffère en fonction de leur orientation sexuelle. L'étude a porté sur les données de la California Health Interview survey de 2001, 2003 et 2005, la plus grande étude menée sur l'état de santé –en général- aux États-Unis. 7.252 femmes et 3.690 hommes ont déclaré un diagnostic de cancer à l'âge adulte.


Chez les femmes, les chercheurs n'ont trouvé aucune différence significative dans la prévalence du cancer en fonction de l'orientation sexuelle chez les femmes, homosexuelles et bisexuelles, mais, en revanche les survivantes du cancer ayant ces orientations sexuelles, étaient de 2,0 et 2,3 fois plus susceptibles de déclarer un état de santé passable ou mauvais en comparaison des survivantes hétérosexuelles.

Chez les hommes, les homosexuels s'avèrent 1,9 fois plus susceptibles de déclarer un diagnostic de cancer que les hétérosexuels mais la santé des survivants d'un cancer n'estt pas significativement différente selon l'orientation sexuelle.

"Cette information peut être utilisée pour le développement de services spécifiques en fonction de l'orientation sexuelle”, conclut le Dr Boehmer, "avec, avant tout des programmes pour les hommes homosexuels qui mettent l'accent sur la prévention primaire du cancer et sa détection précoce et des programmes et services qui améliorent le bien-être des survivantes du cancer homosexuelles et bisexuelles”.