CANCERS du côlon et du rectum: Étonnamment similaires
Les chercheurs américains confirment ici que la principale différence entre la plupart des cancers du côlon et du rectum est juste la zone où ils commencent, car leur analyse génomique complète ne fait apparaître que très peu de différences entre les deux tumeurs. Cette découverte, relayée dans l’édition du 19 juillet de la revue Nature, pourrait changer le mode de détection et de traitement de ces cancers.
Le cancer colorectal est le quatrième cancer le plus fréquent chez les hommes, après le cancer de peau, de la prostate et du poumon et chez les femmes, après le cancer de peau, du sein et du poumon. En France, le nombre de nouveaux cas de cancer colorectal est estimé à un peu plus de 40.000 chaque année, 53% survenant chez l'homme.
Alors que le côlon situé au début du gros intestin, le rectum à la fin, les cancers du côlon et du rectum sont pris en charge de manière spécifique. Pour mieux comprendre ces cancers, les scientifiques de Cancer Genome Atlas Research Network (un réseau financé par l'Institut national du cancer du NIH-NCI) ont effectué une analyse du génome complet de 224 spécimens de cancer colorectal et d'échantillons normaux appariés. Alors que les scientifiques avaient fait l'hypothèse de tumeurs distinctes de tumeurs rectales, leur analyse génomique complète ne fait apparaître aucune différence. La seule exception se produit lorsque les tumeurs ont été « hypermutées » c'est-à -dire lorsque les mécanismes normaux de réparation de l'ADN sont perturbés, ce qui conduit à un taux élevé de mutation. 16% des échantillons présentent ces hypermutations, la plupart dans les tumeurs du côlon.
Les tumeurs du côlon et du rectum apparaissent très similaires : Mises à part ces formes de cancers hypermutées, les tumeurs du côlon et du rectum sont tellement similaires que les scientifiques ont trouvé 24 gènes mutés, dans ces 2 types de tumeurs, de manière significative. Mais de nouvelles mutations ont également été découverts dans les voies de signalisation de Wnt, RTK / RAS et PI3K. Plusieurs protéines dans ces voies pourraient s'avérer des cibles possibles pour de nouvelles thérapies. Une information génétique utile en pratique clinique pour le cancer colorectal.
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