CANCERS: Les généralistes jouent-ils bien leur rôle de dépistage?
Le Plan cancer 2009-2013 le précise bien: En raison de leur place centrale dans le système de soins, les médecins généralistes sont des acteurs essentiels du dépistage des cancers. Pourtant, dans la réalité, l’implication des médecins généralistes en matière de dépistage s’avère, selon les cancers, très hétérogène et la vérification systématique du dépistage n’est effectuée que par, en moyenne, un généraliste sur deux. Ce sont les résultats de l’enquête réalisée par BVA pour l’Institut national du cancer INCa qui appelle à une implication plus forte des médecins généralistes dans le dépistage des cancers.
Cette enquête réalisée en septembre 2010 auprès d'un échantillon représentatif de 600 médecins généralistes a été présentée le 6 octobre dans le cadre de la deuxième rencontre nationale des médecins généralistes face au cancer.
Environ 50% des médecins vérifient systématiquement, auprès du patient, qu'il a effectué les dépistages nécessaires. Ainsi, si 56% d'entre eux déclarent vérifier systématiquement que le dépistage du cancer du sein a bien été réalisé, 47% pour le dépistage du cancer de la prostate, 45% pour le dépistage du cancer du col de l'utérus et 34% pour le dépistage du cancer colorectal. Pourtant les médecins sont convaincus dans l'ensemble de l'importance et de l'intérêt du dépistage mais moins de la moitié en sont tout à fait convaincus (46% pour le cancer de la prostate). Si 2 médecins sur 3 jugent leur rôle indispensable dans le dépistage du cancer colorectal, seul 1 sur 3 déclare vérifier systématiquement la réalisation de ce dépistage auprès de ses patients.
Certains médecins ont inscrit le réflexe du dépistage dans leur pratique quotidienne, d'autres non et, dans la pratique, ce sont les mêmes médecins qui s'impliquent sur le dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal, du cancer du col de l'utérus et du cancer de la prostate. Ces médecins plus investis ont généralement une patientèle importante (plus de 25 patients par jour).
Des préconisations hétérogènes: En termes de rythme des examens de dépistage, les préconisations des médecins diffèrent selon les cancers : 88% des médecins jugent que la fréquence recommandée entre deux mammographies (2 ans) est adaptée. Pour le dépistage du cancer du col de l'utérus, on relève une forte hétérogénéité (48% des médecins généralistes le préconisent tous les deux ans et 9% tous les ans). Quant au dépistage du cancer de la prostate, le rythme proposé par les médecins à leurs patients est majoritairement annuel.
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