CARCINOME CANALAIRE IN SITU : Mieux conseiller, mieux dissiper l’anxiété
" Is-it cancer or not? ”, titrent ces chercheurs oncologues du Dana-Farber Cancer Institute. Leur étude s’adresse aux femmes -et à leurs médecins- diagnostiquées avec un carcinome canalaire in situ (CCIS), un type courant de cancer du sein qui, traité, ne se propage pas. Alors que le risque de progression est très minime, l'inquiétude et l'incertitude rongent les patientes après le diagnostic, obérant fortement leur qualité de vie. L’étude, publiée dans la revue Cancer, appelle ainsi à une meilleure communication cliniciens-patientes.
Après un diagnostic de CCIS, de nombreuses femmes éprouvent une grande confusion et une détresse émotionnelle.
Pourtant, « In situ » signifie que le cancer est localisé et ne s'est pas propagé.
La tumeur est donc au stade 0 ou pré-cancer. Bien que le CCIS soit confiné au sein, il est souvent traité car, sinon, certaines cellules du CCIS peuvent évoluer vers des cellules cancéreuses invasives, capables de se propager.
Le pronostic est très favorable pour le CCIS qui évolue rarement vers un cancer agressif
Sur le traitement du CCIS : les oncologues de Boston insistent sur la nécessité de comprendre et de prendre en compte les souhaits des patientes. Certaines vont préférer une intervention chirurgicale, d'autres des interventions médicales non chirurgicales, et d'autres encore une surveillance active.
Sur l’accompagnement des patientes : « les cliniciens doivent également tenir compte de l'impact clinique et psychosocial d'un diagnostic de CCIS, écouter et comprendre les préoccupations des patientes », explique le Dr Shoshana M. Rosenberg, du Weill Cornell Medicine (New York), co-auteur de l’étude.
L’étude en ligne menée auprès de 1.832 patientes atteintes de CCIS révèle 4 grands types de préoccupation :
- l’incertitude des patientes après un diagnostic de CCIS ;
- l’incertitude des patientes sur le traitement du CCIS ;
- des préoccupations concernant les effets secondaires du traitement ;
- l’anxiété concernant la récidive et/ou le développement d'un cancer du sein invasif.
Au moment du diagnostic, les patientes ignorent même si elles ont « un véritable cancer » et si, désormais, elles doivent se considérer comme des survivantes du cancer. De nombreuses participantes remettent également, faute de discussions et d’explications suffisantes en question la pertinence et la dose de traitement reçu. La majorité des patientes restent préoccupées par le risque de propagation ou de récidive.
Une grande ambiguïté perdure autour de la nature et du pronostic du CCIS. Cette ambiguïté, cause de détresse et d’anxiété chez les patientes doit être dissipée. Cela passe par une meilleure communication clinicien – patiente sur les bénéfices et risques des différentes options de gestion du CCIS.
« Les médecins et personnels de santé doivent rechercher toutes les occasions de comprendre l'expérience unique de chaque patiente et d’apporter écoute et soutien pour promouvoir bien-être et qualité de vie ».
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