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CHIRURGIE BARIATRIQUE et risque de FRACTURE : Mais pourquoi les patients opérés tombent plus souvent ?

Actualité publiée il y a 6 années 3 mois 2 semaines
Journal of Bone and Mineral Research
La forte perte de poids liée à la chirurgie entraînerait une plus grande fragilité du « squelette », un risque accru de chutes et donc de fractures osseuses.

Les études se succèdent pour faire valoir les multiples avantages, en particulier métaboliques, de la chirurgie bariatrique chez les adultes atteints d’obésité sévère. Cette étude de l’Université de Göteborg souligne l’un de ses rares effets secondaires inattendus ? L’augmentation de 30% du risque de fracture après un pontage gastrique. Des données présentées dans le Journal of Bone and Mineral Research qui suggèrent que la forte perte de poids liée à la chirurgie entraînerait une plus grande fragilité du « squelette », un risque accru de chutes et donc de fractures osseuses.

 

« Le pontage gastrique est une méthode bien établie qui est confirmée comme efficace pour réduire l'obésité, le diabète et la mortalité, donc ces résultats ne signifient pas qu’il s’agit d’arrêter ce type d'interventions » précise l’auteur principal, le Dr Mattias Lorentzon, professeur de gériatrie à l'Académie Sahlgrenska.

 

L'étude a analysé les dossiers de 38.971 patients ayant subi un pontage gastrique, dont 7.758 étaient diabétiques et 31.213 non diabétiques. Les résultats des patients ont été comparés à ceux d’un groupe aussi important, et qui présentait des données de base équivalentes au départ de l’étude. L’analyse montre, que :

  • indépendamment du diabète, le risque de fracture est de 30% plus élevé chez les patients opérés ;
  • les participants exempts de diabète présentent un risque accru de 32% de fracture ;
  • les participants diabétiques, de 26% ;
  • cette augmentation du risque porte sur les fractures en général, à l'exception du bas de la jambe. Car post-chirurgie, l’incidence des fractures des membres inférieurs s’avère réduite.

 

 

Des résultats qui confirment ceux de précédentes recherches, cependant, dans ce cas, sur un très large échantillon. De plus, les données concernent la méthode la plus courante de chirurgie de l'obésité, le pontage gastrique. L’explication de ce risque de fracture accru repose sur la perte de poids qui fragiliserait le squelette, cependant l'étude ne démontre pas la relation entre le taux de fracture et le degré de perte de poids. Le risque accru de chutes après la chirurgie est cependant ici identifié, ce qui explique en soi l’augmentation du risque de fractures.

 

La question reste de savoir pourquoi les patients qui ont subi une opération tombent plus souvent. « Le risque de fractures augmente et semble augmenter avec le temps, il sera donc important de suivre les patients, d'évaluer le risque de fracture et, si nécessaire, de prendre des mesures pour prévenir ce risque » concluent les auteurs.


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