CHRONONUTRITION : Un bon rempart contre l’obésité
Cette étude de l'Université de Louisiane confirme que les stratégies de planification des repas, dont notamment le jeûne intermittent ou l’alimentation plus tôt dans la journée semblent avoir un effet de réduction de l'appétit et d’amélioration de la combustion des graisses. Ces données, publiées dans la revue Obesity, pourraient aider les personnes qui cherchent à perdre du poids par une meilleure maîtrise de l’appétit plutôt que par la pratique de plus d’exercice et l’élimination d’un plus grand nombre de calories.
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Cette étude est la première à montrer comment le moment des repas affecte le métabolisme énergétique sur 24 heures, lorsque la prise alimentaire et la fréquence des repas sont appariées. Il s’agit en pratique de coordonner les repas et les rythmes circadiens ou horloge interne du corps. Cela peut constituer une stratégie puissante pour réduire l'appétit et améliorer la santé métabolique, explique l’auteur principal, Eric Ravussin, responsable du département Science clinique à l'Université.
Planifier ses repas, c’est curieusement plus de flexibilité métabolique !
Les stratégies de planification des repas peuvent aider les personnes à brûler plus de graisse en moyenne sur une période de 24 heures. L'alimentation précoce restreinte, une forme de jeûne intermittent quotidien où le dîner est pris dans l'après-midi permet, par exemple, d’améliorer la capacité à passer de la consommation de glucides à la combustion de l’énergie nécessaire pour brûler des graisses, un aspect du métabolisme appelé « flexibilité ». « Si ces stratégies semblent pouvoir aident les personnes à perdre de la graisse corporelle, il faudra néanmoins les tester et les confirmer avec une étude beaucoup plus longue ».
Cette petite étude menée auprès de 11 hommes et femmes adultes, âgés de 20 à 45 ans, présentant un excès de poids et un poids corporel compris entre 68 et 100 kg, en bonne santé en dépit d’un indice de masse corporelle compris entre 25 et 35 kg / m2, ayant un sommeil régulier dans la plage de 21H30 à midi, et pour les femmes, un cycle menstruel régulier a testé 2 stratégies de planification des repas dans un ordre aléatoire :
- un programme de contrôle dans lequel les participants prenaient 3 repas au cours d'une période de 12 heures (petit-déjeuner à 8H, dîner à 20H),
- un programme d'alimentation précoce restreinte avec 3 repas pris sur une période de 6 heures (petit-déjeuner étant servi à 8H, dîner à 14H).
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Les mêmes quantités et types d'aliments ont été consommés au cours de ces 2 programmes. Les périodes de jeûne du programme de contrôle s’étendaient sur 12 heures par jour, tandis que le programme d'alimentation précoce restreinte comportait un jeûne de 18 heures par jour. Les participants à l'étude ont suivi les 2 programmes pendant 4 jours consécutifs. Le 4è jour, les chercheurs ont évalué le métabolisme des participants en mesurant le nombre de calories, glucides, lipides et protéines brûlés. Les chercheurs ont également évalué l'appétit des participants toutes les 3 heures durant la période d’éveil, ainsi que les hormones de la faim le matin et le soir.
- si le programme d'alimentation précoce restreinte n’a pas d'incidence significative sur le nombre de calories brûlées par les participants, il permet de réduire les niveaux de l’hormone de la faim ghréline, et d'améliorer certains aspects de l'appétit. Il entraine également une augmentation de la combustion des graisses au cours du cycle de 24 heures.
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L’alimentation précoce restreinte fait d'1 pierre 2 coups : les chercheurs ont pu mieux comprendre les effets métaboliques du jeûne intermittent quotidien et de l’alimentation précoce restreinte, et leurs effets associés à leur correspondance avec les rythmes circadiens.
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Les habitudes alimentaires, et pas seulement ce que l’on mange, peuvent être importantes pour atteindre et maintenir un poids santé.
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