CICATRISATION : Pourquoi il faut éliminer la nécrose cellulaire
Les cellules immunitaires accordent la priorité à la clairance des cellules mortes, ce qui annule leur migration normale vers le site de la plaie, ce qui nuit à la réponse immunitaire. Ainsi, les cellules programmées pour mourir (apoptose) et les cellules mortes, perturbent la réponse à la plaie des cellules immunitaires qui luttent contre les infections. On connaissait ce processus, les scientifiques de l’Université de Sheffield nous expliquent, dans la revue PLoS Biology, que les cellules immunitaires accordent la priorité à l'élimination des cellules mortes et non à leur migration normale et essentielle vers le site de la plaie.
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Cette recherche ouvre ainsi la voie à de nouvelles thérapies permettant de manipuler la manière dont les globules blancs se déplacent et de les retenir sur le site de la plaie, tout au long du processus de cicatrisation.
La priorité de la clairance cellulaire et son impact clé sur la réponse immunitaire aux plaies
Ces travaux sur les interactions entre les cellules « en voie de disparition » et les cellules immunitaires sont menés sur des mouches des fruits contenant des cellules de type macrophages très similaires à nos propres cellules immunitaires. L’étude révèle non seulement la priorité de la clairance cellulaire et son impact sur la réponse immunitaire aux plaies mais montre, sur un modèle animal, que la perte du récepteur de la clairance cellulaire apoptotique (Simu) entraîne bien une perturbation de la migration des macrophages et des réponses inflammatoires via des niveaux pathologiques de cellules apoptotiques. L'élimination de l'apoptose améliore ces phénotypes. L’équipe montre ainsi que la phagocytose par les macrophages des cellules apoptotiques n'est pas nécessaire pour qu’ils exercent leur action anti-inflammatoire.
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Simu (Six-Microns-Under) s’avère ainsi une cible très prometteuse car nécessaire à l'élimination des débris nécrotiques et à la rétention des macrophages au niveau du site de la plaie. En effet, sans cette protéine, les macrophages quittent précocement le site de la plaie. Simu est donc à la fois un biomarqueur de plaie et un agent moléculaire clé dans la régulation de l’action des macrophages et notamment de la résolution de l'inflammation. Car si nos macrophages sont nécessaires sur le site de la plaie pour prévenir l’infection et faciliter le processus de cicatrisation, ces globules blancs peuvent également causer et aggraver de nombreuses maladies humaines, notamment le cancer, les maladies cardiaques et les troubles neurodégénératifs. La perspective de pouvoir contrôler les cellules immunitaires pourrait ouvrir la voie à de nouvelles thérapies pour accélérer les processus de guérison.
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Les chercheurs examinent actuellement les signaux utilisés par les macrophages pour localiser les cellules sur la voie de l’apoptose et « faire leur choix » entre les cellules mortes et la plaie. L’objectif, mieux comprendre comment les cellules immunitaires peuvent être retenues sur le site de la plaie.
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