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COQUELUCHE: Résultats prometteurs d'un vaccin par voie nasale

Actualité publiée il y a 10 années 10 mois 5 jours
Inserm et PLoS ONE

Un vaccin innovant, vivant, génétiquement atténué et spécialement conçu pour une administration par voie nasale pour lutter contre la bactérie Bordetella pertussis responsable de la coqueluche, vient de passer le cap de la phase I. Développé par un consortium de recherche coordonné par l’Inserm, le vaccin a démontré son innocuité, même à forte dose, et son immunogénicité chez certains participants adultes. Ces résultats prometteurs, relayés sur le site de l’Inserm et dans la revue PLoS ONE ouvrent l’espoir de réduire le nombre de victimes d’une maladie oubliée, la coqueluche, responsable pourtant de 300.000 décès d’enfants, chaque année dans le monde.

Deux bactéries du genre des Bordetella sont responsables de la coqueluche, Bordetella pertussis et Bordetella parapertussis. Plusieurs vaccins composés d'un ou de plusieurs antigènes purifiés de Bordetella pertussis sont disponibles en France sous forme combinée aux vaccins diphtériques, tétanique et poliomyélitique. Cependant la coqueluche connaît une recrudescence ces dernières années dans les pays où les nourrissons sont bien vaccinés. Du fait de la perte assez rapide de la protection vaccinale et de l'absence de contact avec la bactérie qui circule moins, les adolescents et les adultes peuvent présenter une infection et contaminer les plus jeunes. Ainsi en France, ce sont environ encore 300 cas qui sont recensés chaque année sur de jeunes enfants, à 60% contaminés par leurs parents (Voir tableau ci-contre).


D'où le besoin de vaccins innovants, l'objectif du consortium Child-Innovac, piloté par Camille Locht, directeur du Centre d'Infection et d'Immunité de Lille (Inserm -CNRS – Institut Pasteur de Lille – Université de Lille Nord de France). Le projet s'est concentré plus spécifiquement sur la lutte contre deux pathogènes respiratoires majeurs : Bordetella pertussis (coqueluche) et le virus respiratoire syncytial (bronchiolite) et est parvenu à développer ce candidat vaccin, administrable par voie nasale.

Les essais de phase I ont étudié l'innocuité et l'immunité induite par 3 doses différentes de ce vaccin, BPZE1, chez 3 groupes de 12 adultes en bonne santé vs 12 témoins. L'objectif de ces essais était de répertorier tous les éventuels effets secondaires : toux, éternuements, écoulements nasaux, effets sur l'état général, etc, et d'évaluer la prise du vaccin au niveau de la muqueuse nasale et le déclenchement d'une réponse immunitaire, précise le communiqué de l'Inserm. L'étude montre que la prise du vaccin au niveau du nez est meilleure avec la forte dose que chez tous les sujets chez qui le vaccin a pris, des réponses immunitaires ont été déclenchées qui pour certaines se sont maintenues pendant 6 mois.

Prochaine étape, tenter d'augmenter le taux de prise du vaccin au niveau de la muqueuse nasale et la stabilité dans le temps, dans l'objectif du développement industriel d'un vaccin accessible au plus grand nombre et à moindre coût.


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