Corne de l'Afrique: Plus de fonds pour sauver plus de vie
C’est l’appel de l’ONU, le 29 juillet, face à la reprise des combats dans la capitale de la Somalie, qui vient aggraver la crise humanitaire sans précédent que subit la Corne de l’Afrique. Difficultés supplémentaires pour la distribution de l'aide et pour la protection des civils viennent s’ajouter au manque aigü de fonds pour le financement des opérations d'assistance. Les besoins, estimés à 1,4 milliard de dollars supplémentaires sont urgents pour sauver les 12,4 millions de personnes affectées par la faim et la sécheresse.
Ainsi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU a appelé vendredi 29 juillet la communauté internationale à octroyer davantage de fonds: L'appel pour la Corne de l'Afrique a été révisé et évalué à 2,4 milliards de dollars, sur lesquels seul un milliard de dollars a déjà été récolté.
En Somalie, les conflits au cœur de Mogadiscio ont bloqué les deux marchés les plus importants augmentant le risque de famine non seulement pour les habitants mais aussi pour près de 100.000 déplacés qui ont fui la sécheresse dans les régions voisines. Au delà , l'ONU estime que le nombre de Somaliens ayant fui leur pays pour échapper aux conflits, à la sécheresse et à famine dépasse les 75.000 personnes dans les camps de Dollo Ado en Ethiopie et 114.000 dans les camps du Kenya. Selon les organisations humanitaires, un enfat sur 3 arrivant des les camps souffre de malnutrition.
Le taux de malnutrition aiguë parmi les nouveaux arrivants est de 30% et environ 80% des nouveaux arrivants sont âgés de moins de 18 ans. A cause de la gravité de la situation à l'intérieur de la Somalie, la malnutrition affecte un grand nombre d'enfants âgés entre 5 et 18 ans, en plus des enfants âgés de moins de cinq ans qui sont habituellement les plus sévèrement affectés. Cela nécessite l'examen de tous les enfants pour qu'ils puissent bénéficier d'un programme de nutrition thérapeutique.
Suite à la réunion d'urgence de Rome du 25 juillet à la demande du G20, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) avaient communiqué sur la très forte mobilisation de la communauté internationale pour répondre à la détresse de la région. Mais il reste toujours à rassembler les financements nécessaires, rappelle aujourd'hui l'ONU.