COUPLE: Une seule discussion suffit pour renoncer aux enfants

Si planifier la naissance d’un enfant exige plus d’une seule discussion au sein du couple, une seule conversation semble suffire pour décider de ne pas avoir d'enfant. C’est en tous cas la conclusion de cette étude de l'Université de Middlesex, présentée lors de la conférence annuelle de la British Sociological Association.
Cette étude contribue à mieux comprendre les nuances du processus de prise de décision du couple de ne pas avoir d'enfant, un choix de non-parentalité de plus en plus fréquent, alors qu'une femme sur 5 née en 1960 reste aujourd'hui sans enfant, soit deux fois plus souvent que les femmes nées dans les années 45. On connaît l'influence de la contraception, de l'accès élargi des femmes à l'éducation et au marché du travail. Mais le phénomène de non-parentalité ne s'arrête pas à de simples aspirations professionnelles ou contraintes matérielles.
Edina Kurdi, maître de conférences à l'Université de Middlesex et auteur principal, avance que 40 % des femmes sans enfant interrogées pour cette étude déclarent n'avoir discuté qu'une seule fois de la question au début de leur relation ou encore ne jamais en avoir discuté. Certes son échantillon est limité à 75 femmes britanniques âgées de 35 ans et plus, sans enfant, qu'elle a interviewées en face-à-face ou bien par sondage en ligne.
· 23 des 63 femmes ayant répondu à la question n'ont eu qu'une seule discussion sur le sujet,
· 3 ont mentionné n'en avoir jamais parlé au sein du couple.
La discussion, lorsqu'elle a lieu, est décrite comme limitée au maximum, du type : « Je ne veux pas d'enfants…et toi ? » « Non, moi non plus ». D'autres participantes expliquent que la décision s'est naturellement imposée en fonction des conditions de vie. D'autres encore, plus âgées, dépeignent une rencontre sans enfant de part et d'autre, alors pourquoi l'envisager ? Enfin, certaines femmes affirment clairement leur souhait de ne pas avoir d'enfant.
La décision de ne pas avoir d'enfants apparaît ici et selon les auteurs, comme une décision quasi-tacite, presque sous-jacente à la formation du couple. De nombreux couples sont rapidement et implicitement d'accord, parfois même de manière tacite, commente l'auteur. Chaque partenaire semble ici en mesure de détecter avec précision la position du partenaire, en fonction de ses croyances et de son mode de vie.
Source: British Sociological Association Women's Non-parenting Intentions in Contemporary UK (Visuel George Dolgikh - Fotolia.com)
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