COVID-19 : 4 médicaments anti-VHC qui décuplent l'efficacité du Remdesivir
Cette équipe de pharmacologues de l’Université du Texas à Austin montre, in vitro, que certains des médicaments utilisés pour traiter l'hépatite C décuplent l’efficacité de l’antiviral remdesivir à inhiber le coronavirus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19. Alors que le remdesivir est actuellement le seul médicament antiviral approuvé pour le traitement des patients atteints de COVID-19, ces travaux, publiés dans les Cell Reports, sélectionnent 4 médicaments anti-VHC, candidats au repositionnement, pour booster le remdesivir.
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Les scientifiques d’Austin, avec leurs collègues du Rensselaer Polytechnic Institute (RPI) et de la Icahn School of Medicine de Mount Sinai (New York) suggèrent, avec ces résultats, qu'un cocktail de remdesivir et d’anti-VHC pourrait fonctionner comme une thérapie antivirale combinée pour traiter la maladie COVID-19. Un antiviral aussi puissant pourrait apporter une protection quasi-immédiate aux personnes non vaccinées infectées ou aux personnes vaccinées dont l'immunité a diminué. Les auteurs soulignent que ces médicaments contre l'hépatite étant déjà approuvés et leurs effets secondaires possibles documentés, la thérapie combinée pourrait faire l’objet rapidement d’un essai clinique.
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Il reste l’inconvénient majeur du remdesivir, son administration par voie intraveineuse.
Vers une combinaison de médicaments oraux administrables en ambulatoire ?
C’est bien l’objectif de l’équipe, avec ces médicaments oraux, anti-VHC, qui améliorent l'activité antivirale du remdesivir, mais il s’agirait de trouver une molécule à l’action similaire à celle du remdesivir pour développer un traitement combiné efficace.
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Une similitude frappante entre les structures des protéases du VHC et la protéase principale du SRAS-CoV-2 : le remdesivir cible une partie du coronavirus SARS-CoV-2 appelée ARN polymérase, qui permet au virus de se répliquer ou de se reproduire. Les médicaments anti-VHC, quant à eux, ciblent deux autres parties du VHC qui sont également essentielles pour la réplication virale, appelées protéases. Or il existe une similitude frappante entre les structures des protéases du VHC et l'une des protéases du SRAS-CoV-2, appelée protéase principale. C’est pourquoi, au départ, les chercheurs ont fait l’hypothèse selon laquelle les anti-VHC qui se lient à et inhibent une protéase du VHC pourraient également se lier à cette protéase du SRAS-CoV-2 et l'inhiber.
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Modéliser la manière dont les médicaments se lient aux protéines virales : à l’aide d’un super-calculateur, les chercheurs ont prédit que 10 médicaments anti-VHC se lieraient parfaitement à la protéase du SRAS-CoV-2. 4 de ces molécules (siméprévir, vaniprevir, paritaprévir et grazoprevir) qui, en fait, inhibent une autre protéase du SRAS-CoV-2, appelée protéase de type papaïne, s’avèrent multiplier par 10 l’efficacité du remdesivir.
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4 candidats au repositionnement, qui vont faire l’objet de prochains essais cliniques.