COVID-19 : 8 mois plus tard, que reste-t-il de nos vaccins ?
Ces chercheurs virologues du Centre médical Beth Israel Deaconess (Boston) comparent 8 mois après la vaccination, les immunités vaccinales associées aux 3 vaccins anti-COVID-19 dispensés aux Etats-Unis, 2 vaccins à ARNm et un vaccin à injection unique. Ces données sont publiées dans le New England Journal of Medicine alors que la vaccination de nombreuses personnes approche déjà une année, que des questions subsistent quant à l'efficacité à long terme des vaccins et que de nombreux experts s’interrogent toujours sur la nécessité d’une 3è dose, au moins pour certains groupes de population.
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Sur la base des données d'essais cliniques montrant que les vaccins conféraient une protection suffisante contre le COVID-19, l’Agence sanitaire américaine, la Food & Drug Administration (FDA) a accordé une autorisation d'urgence à 3 vaccins dont 2 à base d'ARNm, le vaccin de Pfizer-BioNTech (BNT162b2) et le vaccin de Moderna (ARNm-1273) et 1 vaccin à injection unique, celui de Johnson & Johnson (Ad26.COV2.S). Ces experts, américains, font, à partir de données d’études publiées, le point sur l’immunité vaccinale, 8 mois après la vaccination, et alors que plus de 200 millions d'Américains ont reçu l’un de ces vaccins.
3 vaccins, 3 trajectoires de protection
Les chercheurs ont comparé les réponses immunitaires induites par les 3 vaccins sur une période de suivi de 8 mois en suivant chez 61 participants vaccinés, les niveaux de différents anticorps, lymphocytes T et autres cellules immunitaires de 2 à 4 semaines après la vaccination complète et jusqu’à 8 mois après la vaccination. 31 participants avaient reçu le vaccin de Pfizer-BioNTech, 22 le vaccin de Moderna et 8 celui de Johnson & Johnson. Cette analyse révèle que :
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- les vaccins à ARNm sont caractérisés par des pics élevés de la réponse en anticorps qui diminuent fortement au 6è puis à nouveau au 8è mois ;
- le vaccin Johnson & Johnson à injection unique induit des réponses initiales en anticorps plus faibles, mais ces réponses restent généralement beaucoup plus stables dans le temps avec peu ou pas de déclin ;
- le vaccin à ARNm de Moderna induit des réponses d'anticorps généralement plus élevées et plus durables que le vaccin de Pfizer ;
- les 3 vaccins font preuve d’une large réactivité croisée avec les différentes variantes du SRAS-CoV-2.
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Comment l'immunité vaccinale évolue avec le temps: ces résultats devront encore être confirmés par de plus larges études, cependant ils ont des implications importantes pour comprendre comment l'immunité vaccinale peut diminuer avec le temps. Il reste également à préciser à quel niveau exactement, la protection contre le SRAS-CoV-2 reste satisfaisante en population générale.
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"Car si les niveaux d'anticorps neutralisants diminuent, des réponses stables des lymphocytes T et d'anticorps non neutralisants à 8 mois peuvent permettre d’apporter une protection toujours solide contre le COVID-19", relève l'auteur principal, le Dr Ai-ris Y. Collier, spécialiste en médecine maternelle et fœtale au BIDMC.
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