COVID-19 : Des nano-éponges pour absorber le SARS-CoV-2
C’est la course au traitement efficace contre le COVID-19, la maladie causée par le nouveau coronavirus, le SRAS-CoV-2 et bon nombre de ces efforts de recherche ciblent une partie spécifique du virus connue comme « la protéine de pointe ». Cependant cette équipe de l’Université de Californie-San Diego (La Jolla) adopte une approche différente : des nanosponges ou nano-éponges, recouvertes de membranes cellulaires humaines -mimant les cibles naturelles du virus - pour leurrer le coronavirus.
En pratique, ces nanosponges étouffent la cascade inflammatoire dans l'œuf et tels des leurres de neutrophiles, trompent et interceptent les cytokines et les empêchent de convoquer encore plus de neutrophiles …
Un leurre pour détourner le coronavirus de sa vraie cible
On sait que pour entrer dans les cellules hôtes, le coronavirus utilise sa protéine de pointe pour se lier à deux protéines de liaison présentes sur cellules humaines, ACE2 et CD147. Le blocage de ces interactions empêcherait le virus d'infecter les cellules, et c’est pourquoi de nombreux chercheurs se concentrent sur les médicaments ciblés contre la protéine de pointe. Mais l’équipe de La Jolla poursuit une autre piste : fabriquer un leurre constitué des cibles naturelles du virus, dont ACE2 et CD147, pour attirer le SARS-CoV-2 et le détourner de ses vraies cibles, les cellules hôtes.
Des expériences en laboratoire de niveau de biosécurité 4 : les chercheurs ont recouvert un noyau de polymère nanoparticulaire de membranes cellulaires provenant de cellules épithéliales pulmonaires humaines ou de macrophages, soit 2 types cellulaires infectés par le SRAS-CoV-2. Ces nanosponges présentaient ainsi les protéines de liaison ACE2 et CD147, ainsi que d'autres protéines de membrane cellulaire.
- Administrées à des souris, les nanosponges n'ont entraîné aucune toxicité ;
- des cellules exposées au SRAS-CoV-2 et traitées avec ces nanosponges en version pulmonaire ou macrophage. Les 2 nanosponges ont leurré et neutralisé le SRAS-CoV-2 et ont réduit sa capacité d’infecter les « vraies » cellules.
Prochaine étape : étude préclinique chez l’animal, avant de passer aux essais cliniques humains. En théorie, l'approche nanosponge pourrait également être utilisée contre d'autres virus !