COVID-19 et mucormycose : Quand les champignons envahissent les poumons
Les études de cas se font de plus en plus nombreuses à documenter une nouvelle complication associée aux formes sévères de la maladie COVID-19, la mucormycose, une infection fongique invasive, qui touche ici les sinus et les poumons. Alors que les patients diabétiques « non contrôlés », donc immunodéprimés, apparaissent, avec ces premières données plus vulnérables à ce type d’infection, ces études engagent les médecins à surveiller particulièrement ces patients en cas de COVID-19 sévère. Enfin, ces données proviennent à ce jour exclusivement d’études menées en Inde, suggérant une complication principalement associée au variant indien.
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Ces infections fongiques invasives se développent principalement chez des patients immunodéprimés et sont plus fréquemment localisées dans le nez, les sinus et les poumons. Les agents responsables varient selon les localisations (Rhizopus arrhizus, Apophysomyces variabilis, Lichtheimia, Rhizopus homothallicus, Mucor irrégulis et Thamnostylum). Dans les cas de la tête et du cou, la « moisissure » pénètre généralement par les voies respiratoires impliquant le nez et les sinus, avec une progression possible dans les structures orbitales et intracrâniennes.
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Un diagnostic et une intervention précoces sont donc nécessaires.
Ces premières données d’étude suggèrent que le diabète incontrôlé et l'utilisation de stéroïdes sont 2 facteurs majeurs de la complication.
Une complication à la convergence du diabète et du COVID sévère
Plusieurs études révèlent l’incidence plus élevée de la complication chez les patients atteints de diabète de type 2 (90% des cas recensés) et atteints de forme sévère ou critique de COVID-19 (95% des cas recensés). Chez ces patients, la présentation de la mucormycose est principalement rhino-orbitaire et rhino-orbitaire-cérébrale.
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Une étude observationnelle (1) menée chez 23 patients, ayant ou ayant développé un COVID-19, atteints de mucormycose, montre que chez tous ces participants, les sinus sont atteints, et que chez près de la moitié, l’infection atteint l’orbite, l’extension intracrânienne n'étant observée que chez 2 des participants. 21 des 23 participants souffraient de diabète et 12 de diabète mal contrôlé.
- Tous ces patients avaient des antécédents de traitement par stéroïdes pendant leur COVID. Â
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Il s’agit de quelques études de cas, toutes menées par des équipes indiennes, et il reste à mieux définir l’épidémiologie, les facteurs, le tableau clinique et les résultats constatés, à terme chez ces patients. Plus largement, les différentes équipes soulignent l’importance de poursuivre les recherches sur l’ensemble des infections opportunistes associées à la maladie COVID et insistent sur une « utilisation rationnelle des corticoïdes ».