COVID-19 : La variante « britannique » ira-telle plus vite que la vaccination ?
En décryptant comment la variante britannique, B.1.1.7, est en passe de devenir la variante dominante du virus, aux États-Unis et dans le monde, cette étude menée par des scientifiques du Scripps Research (La Jolla) avec la collaboration du fabricant Helix de tests de détection COVID-19; pose les base du défi de Santé publique posée aujourd'hui par la pandémie : "sa propagation élevée pourrait renforcer la pandémie avant que les vaccins n’y mettent fin". Ces données, publiées dans la revue Cell, qui suggèrent à leur tour, une hausse rapide d’incidence et de la mortalité dans les pays où la variante est déjà largement présente, appellent donc à l'accélération de la vaccination.
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L'analyse conclut que la variante, détectable dans une proportion croissante de tests SRAS-CoV-2, est de 40 à 50% plus transmissible que les lignées SARS-CoV-2 d’origine. Quelques études suggèrent également que la variante B.1.1.7 pourrait entraîner un risque de décès accru de 50% vs les autres souches en circulation.
B.1.1.7 est aujourd’hui la variante dominante
au Royaume-Uni et dans de nombreux pays, y compris les États-Unis, un continent plus éloigné de sa source d’origine, relève le co-auteur principal de l'étude le Dr Kristian Andersen, professeur d'immunologie et de microbiologie au Scripps. Il appelle comme de nombreux médecins Ã
une action immédiate et décisive pour contrer la morbidité et la mortalité liées au COVID-19.
La détection de B.1.1.7 via les tests a doublé en un peu plus d'une semaine et ce taux de transmission accru de 40 à 50% pose une réelle menace pour la santé publique. Cette propagation exponentielle appelle également à poursuivre une surveillance rigoureuse des autres variantes émergentes.
« Nous avons besoin d'un programme de surveillance génomique plus complet ».
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Pourquoi cette domination ? Le variant B.1.1.7 comporte plusieurs mutations, dont plusieurs dans le gène qui code pour la protéine de pointe virale (Spike). Ces mutations augmentent la capacité du pic à se lier au récepteur ACE2 sur les cellules humaines. Si les premières études suggèrent que la variante B.1.1.7 ne pourra échapper aux vaccins COVID-19, les responsables en Santé publique alertent sur les effets de son taux propagation élevé qui pourrait renforcer la pandémie avant que les vaccins n’y mettent fin.
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Une expansion rapide confirmée par tests : l’analyse d'environ 500.000 tests Helix depuis juillet 2020 révèle que le modèle « SGTF » caractéristique du variant britannique a émergé à une faible fréquence (0,2%) à la mi-octobre, mi-février, sa fréquence approchait les 10% dans 25 États et territoires américains. Si le modèle SGTF peut caractériser d'autres variantes du SRAS-CoV-2, ici 662 des 986 échantillons (67%) sont bien associés à la variante B.1.1.7.
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L'analyse génotypique des séquences B.1.1.7 détectées montre que le variant a été introduit aux États-Unis à plusieurs reprises depuis fin novembre 2020, en particulier en Californie et en Floride, et à des périodes coïncidant avec une augmentation des déplacements, y compris durant les Fêtes de fin d’année.
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L’analyse estime ainsi que si début février 2021, B.1.1.7 représentait environ 4,3% des cas de COVID-19 aux États-Unis, aujourd’hui c’est près de 2 tiers des cas.