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COVID-19 : Le sport est-il un facteur protecteur ?

Actualité publiée il y a 3 années 5 mois 4 jours
Circulation
La présence ou la rémanence de lésions cardiaques chez les athlètes restent peu probables après une infection au COVID-19 (Visuel Adobe Stock 217349056)

Des cardiologues et des médecins de l’University of Tennessee Health Science montrent que la présence ou la rémanence de lésions cardiaques chez les athlètes restent peu probables après une infection au COVID-19. Cette toute première étude à aborder les suites-plutôt sous l’angle cardiovasculaire- de la maladie chez des athlètes de haut niveau, se veut donc plutôt rassurante. Des données précieuses pour les médecins du sport et les sportifs, publiées dans Circulation, une revue de référence de l’American Heart Association (AHA), en faveur d’un pouvoir protecteur du sport -de haut niveau- contre la maladie.

 

L'imagerie cardiovasculaire n'identifie aucun signe de lésion myocardique ou de myocardite chez ces athlètes participants, après une infection au COVID-19, selon cet article de recherche. Ces conclusions font suite à un dépistage et une évaluation de participants sportifs de haut niveau, par l'équipe de cardiologie sportive du "Le Bonheur" Children's Heart Institute. L’étude confirme ainsi les recommandations existantes selon lesquelles le dépistage cardiovasculaire peut être différé chez les athlètes positifs au COVID-19 qui sont asymptomatiques ou présentent des symptômes plus légers.

Moins de complications cardiovasculaires chez les athlètes ?

Les auteurs écrivent en effet dans leur communiqué : « Nos résultats montrent qu'aucun des athlètes ayant subi une IRM cardiaque n'a présenté de résultats anormaux ».

 

L’étude est menée auprès de 137 jeunes athlètes de 3 universités de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), de différentes disciplines sportives et de différentes origines ethniques, évalués dans une clinique de cardiologie sportive au plus tôt 10 jours après avoir été testés positifs. Le dépistage et le protocole d’évaluation des athlètes étaient guidés par algorithme. Quels que soient les symptômes ou la gravité de la maladie, les participants ont passé un électrocardiogramme (ECG), un échocardiogramme transthoracique et un dosage des troponines cardiaques (cTn). Si l'un de ces tests était anormal ou si l’évaluation clinique était préoccupante, le participant était référé pour une IRM cardiaque (CMR).

 

  • Les athlètes avec des évaluations normales ont progressivement repris l’entraînement et sont finalement revenus à leurs niveaux de performance habituels. Précisément,
  • 82% des athlètes infectés par le SARS-CoV-2 ont présenté des symptômes, 67% ont présenté des symptômes légers, 33% modérés ;
  • aucun des participants n’a développé de forme sévère de COVID-19 ;
  • seuls 3,6% des participants athlètes (n=5) ont obtenu une évaluation anormale, nécessitant une IRM cardiaque. Mais aucun de ces 5 participants n’a finalement été diagnostiqué avec une lésion cardiaque.
  • Aucun des athlètes n'a présenté de nouveaux symptômes ou d'autres problèmes de santé après avoir repris l'entrainement et la compétition.

 

Donc peu de risque a priori chez les grands sportifs, en cas de forme légèrte ou modérée de la maladie : « il est donc raisonnable de différer l’évaluation cardiovasculaire chez les athlètes asymptomatiques ou ceux atteints de COVID-19 léger. Les examens cardiaques restent guidés par la gravité des symptômes et de la maladie ».


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