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COVID-19 : Les anticorps durent au moins 9 mois

Actualité publiée il y a 3 années 3 mois 4 semaines
Nature Communications
Les anticorps COVID-19 persistent au moins 9 mois après l'infection à SARS-CoV-2 (Visuel Adobe stock 339936262)

Les anticorps COVID-19 persistent au moins 9 mois après l'infection à SARS-CoV-2, c’est la conclusion de cette équipe de virologues de l'Université de Padoue et de l’Imperial College London, qui analyse ici les données de tests de "toute une ville" en Italie. Que la forme de la maladie soit asymptomatique ou symptomatique, les niveaux d'anticorps restent élevés 9 mois après l'infection, selon ces conclusions publiées dans la revue Nature Communications.

 

Plus de 2.500 participants testés positifs en février/mars 2020 ont été testés à nouveau en mai et novembre 2020 pour les anticorps contre le virus. Les niveaux d'anticorps ont été suivis précisément, à l'aide de 3 tests détectant différents types d'anticorps qui répondent à différentes parties du virus.

Tous les types d'anticorps ont baissé avec le temps écoulé depuis l'infection,

ici, entre mai et novembre, cependant l’analyse constate que :

 

  • 98,8% des personnes infectées en février/mars présentent toujours des niveaux détectables d'anticorps en novembre ;
  • aucune différence de niveaux d’anticorps n’est constatée entre les personnes qui avaient présenté des symptômes de COVID-19 et celles qui avaient développé une forme asymptomatique
  • il existe des cas d'augmentation des niveaux d'anticorps chez certaines personnes, suggérant des réinfections possibles ayant stimulé le système immunitaire ;
  • des sous-analyses par foyer estiment à 25% le risque qu'une personne infectée par le SRAS-CoV-2 transmette l'infection à un autre membre de la famille ;
  • enfin, 79% des transmissions semblent causés par 20% des infections, ce qui suggère l’existence de « supercontaminateurs » mais surtout confirme l’importance des facteurs comportementaux pour le contrôle de l'épidémie, et en particulier de mesures comme la distanciation physique, la limitation du nombre de contacts et le port du masque.

 

« Ces mesures de distanciation continuent d'être essentielles pour réduire le risque de transmission, même dans les populations fortement vaccinées », écrivent les auteurs.

L'auteur principal, le Dr Ilaria Dorigatti, de l'Imperial, commente ces résultats : « nous n'avons trouvé aucune preuve que les niveaux d'anticorps entre les infections symptomatiques et asymptomatiques diffèrent significativement, ce qui suggère que la force de la réponse immunitaire ne dépend pas des symptômes et de la gravité de l'infection ».

 

Selon le test : les niveaux d'anticorps varient cependant et parfois de manière marquée, selon le test utilisé. Cela signifie qu'il faut être prudent lorsque l'on compare les estimations des niveaux d'infection dans une population obtenues dans différentes parties du monde avec différents tests et à différents moments.

 

Avec le temps : l’évaluation de fin d’étude, effectuée environ 9 mois plus tard montre que les anticorps sont tout de même moins abondants, ce qui suggère la nécessité d’une surveillance de la persistance des anticorps pendant des périodes plus longues. Ce résultat semble annoncer aussi la nécessité de rappels vaccinaux réguliers ou saisonniers.

 

« Il est clair que l'épidémie n'est pas terminée et qu'il est d'une importance fondamentale de continuer à administrer les première et deuxième doses de vaccin ainsi que de renforcer la surveillance, y compris la recherche des contacts ».