COVID-19 : Les médicaments existants pour un traitement de première ligne
Des antiviraux existants peuvent offrir un traitement de première ligne pour l’épidémie de pneumonie COVID-19 liée au nouveau coronavirus, affirment ces chercheurs de la Norwegian University of Science and Technologie dans l’International Journal of Infectious Diseases. L’idée là encore est de sélectionner les médicaments efficaces contre d’autres coronavirus dont le « MERS » et le « SRAS ». Ces agents antiviraux à large spectre pourraient en effet offrir une réponse rapide possible pour contrer une possible pandémie.
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Car l’épidémie poursuit sa propagation, avec à ce jour, 27 février 2020, 82.000 cas confirmés et 2.800 décès. En France, 14 cas ont été confirmés, un décès a été recensé le 26 février, 11 personnes ont récupéré et quitté l’hôpital, 2 restent hospitalisées. Si de prochains essais sont prévus dans les 16 semaines pour tester un candidat vaccin, à ce jour, il n’y a ni vaccin ni remède spécifique disponible, ce qui signifie que les médecins ne peuvent guère faire plus qu'opter pour un traitement de soutien et de soulagement des symptômes, et espérer que les patients pourront surmonter l’infection. L'OMS a précisé les différents symptômes associés à l'infection, dont le nez qui coule, des maux de gorge, de la toux et de la fièvre et dans les cas plus sévères une pneumonie ou des difficultés respiratoires. Plus rarement, la maladie peut être mortelle, avec un taux de décès estimé aujourd’hui entre 2 et 3%.
31 antiviraux à large spectre pourraient offrir un traitement de première ligne
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Aujourd’hui, cette coalition de chercheurs européens affirme que des médicaments déjà approuvés pourraient détenir la clé du traitement du nouveau virus. « Le recours à des médicaments déjà connus est une stratégie qui générer de la valeur supplémentaire à partir d'un médicament existant en ciblant de nouvelles indications », relève l’auteur principal, le Dr Denis Kainov, professeur agrégé à l'Université norvégienne des sciences et de la technologie (NTNU). L’auteur donne ainsi l’exemple de la téicoplanine, l'oritavancine, la dalbavancine et la monensine qui sont des antibiotiques approuvés et dont il a été démontré qu'ils inhibent le coronavirus et d'autres virus en laboratoire.
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Ces médicaments antiviraux à large spectre déjà démontrés comme sûrs pour l'Homme sont donc, dans l’attente de nouvelles molécules, de bons candidats pour le traitement de la maladie. L'avantage de la réutilisation d'un médicament est que tous les détails entourant le développement du médicament sont déjà connus, depuis les étapes de synthèse chimique et les processus de fabrication jusqu'aux informations concernant les différentes phases des tests cliniques. Par conséquent, le repositionnement de médicaments offre des opportunités de développement et d’adaptation uniques et précieuses dans la situation actuelle.
Les chercheurs ont examiné toutes les données portant sur la découverte et le développement d'agents antiviraux à large spectre (Broad-Spectrum Antiviral Agents : BSAA), qui qui ciblent les virus de 2 familles virales différentes ou plus. Ils ont résumé ce qu'ils ont trouvé pour 120 médicaments dont il avait déjà été démontré qu'ils étaient sans danger et ont créé une base de données librement accessible.
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31 apparaissent comme des candidats possibles pour la prophylaxie et le traitement des infections à COVID-19.