COVID-19 : L’humidité des masques pourrait réduire la sévérité de la maladie
En hydratant le tractus respiratoire -écrivent littéralement ces scientifiques des National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases (NIDDKD/NIH), les masques pourraient apporter un second effet de prévention contre les formes sévères de COVID-19 : l’étude, publiée dans le Biophysical Journal, qui a comparé comment différents masques faciaux affectent l'humidité à l'intérieur du masque, conclut que les masques faciaux augmentent fortement l'humidité de l'air inhalé et que l'hydratation des voies respiratoires qui en résulte pourrait avoir un effet bénéfique contre le développement de l’infection.
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C’est une nouvelle raison de porter le masque, et un nouvel argument selon lequel le port du masque ne protège pas seulement les autres mais celui qui le porte aussi ! Le Dr Joseph Courtney du NIDDK soutient ainsi que les masques contribuent à protéger contre les maladies respiratoires, en général et le COVID-19 en particulier.
L’hydratation des voies respiratoires favorise la réponse du système immunitaire
Ce niveau d'humidité plus élevé dans l'air inhalé pourrait contribuer à expliquer pourquoi le port de masques a été associé -sources à l’appui- à une moindre gravité de la maladie chez les personnes infectées : l'hydratation des voies respiratoires est connue pour favoriser la réponse du système immunitaire : «Il a déjà été démontré que des niveaux élevés d'humidité atténuent la gravité de la grippe, et cela peut s'appliquer à l’identique au COVID-19 via un même mécanisme », commente l’auteur principal, le Dr Adriaan Bax des NIH.
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Quel processus ? Des niveaux élevés d'humidité limitent la propagation du virus vers les poumons en favorisant la clairance mucociliaire (MCC), un mécanisme de défense qui élimine le mucus et une partie des particules nocives qu’il contient. Des niveaux élevés d'humidité renforcent également le système immunitaire en produisant des protéines spéciales, appelées interférons, qui luttent contre les virus (réponse à l’interféron). Il a été démontré que de faibles niveaux d'humidité altèrent à la fois le MCC et la réponse à l'interféron, ce qui pourrait contribuer à expliquer pourquoi nous sommes aussi plus susceptibles de contracter des infections respiratoires par temps froid.
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Quelle démonstration ? L'étude a testé 4 types courants de masques : un masque N95, un masque chirurgical jetable à trois couches, un masque en coton-polyester à deux couches et un masque en coton épais. Les chercheurs ont mesuré le niveau d'humidité en faisant respirer un volontaire dans une boîte en acier scellée (Voir visuel). Lorsque le participant ne porte pas de masque, la vapeur d'eau de l'haleine expirée remplit la boîte, entraînant une augmentation rapide de l'humidité à l'intérieur de la boîte. Lorsque le participant porte un masque, l'accumulation d'humidité à l'intérieur de la boîte diminue considérablement, car la majeure partie de la vapeur d'eau reste prisonnière dans le masque, se condense, puis est inhalée à nouveau. Les mesures ont été prises à 3 températures de l’air de 6 à 8 degrés C°.
Tous les masques testés augmentent le niveau d'humidité de l'air inhalé,
mais à différents degrés. À des températures plus basses, les effets d'humidification de tous les masques augmentent considérablement.
Les chercheurs ne prennent pas parti pour les masques les plus efficaces et s'en remettent aux CDC mais ils rappellent, comme de nombreux médecins :
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«Même si de plus en plus de personnes dans tout le pays se font vacciner, nous devons tous rester vigilants et faire notre maximum pour empêcher la propagation du coronavirus responsable du COVID-19. Cette recherche confirme l'importance du port du masque comme un moyen simple mais efficace de protéger ceux qui nous entourent et nous protéger nous-mêmes des infections respiratoires ».