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COVID-19 : L’incidence du diabète bondit chez les enfants durant la pandémie

Actualité publiée il y a 2 années 2 mois 2 semaines
The Journal of Pediatrics
Les parents devraient signaler aux médecins traitants les augmentations de poids de leurs enfants. Il est également temps de se concentrer sur l'exercice et une alimentation saine (Visuel Adobe Stock 299373352)

Ces chercheurs du Johns Hopkins Children’s Center (Baltimore) concluent déjà : « les parents devraient signaler aux médecins traitants les augmentations de poids de leurs enfants. Il est également temps de se concentrer sur l'exercice et une alimentation saine ». Car leur étude conclut à une augmentation impressionnante de l’incidence du diabète de type 2 chez les enfants pendant la pandémie de COVID-19. L’équipe évoque, dans le Journal of Pediatrics, des changements environnementaux et de mode de vie liés à la pandémie, mais n’exclut pas que l'infection virale puisse être aussi un facteur direct d'augmentation du risque.

 

Le diabète de type 2 est une maladie chronique qui affecte la capacité du corps à réguler, utiliser et transformer le sucre. Sans traitement et sans contrôle, le diabète peut provoquer des maladies cardiaques, des lésions nerveuses et rénales, des troubles de la vision et d'autres lésions irréversibles aux organes.

 

  • On estime qu'un tiers des jeunes américains sont considérés à risque en raison de leur surpoids ou de leur obésité. Cette incidence de l’obésité est élevée et à la hausse dans la plupart des pays riches.
  • Enfin, on sait aujourd’hui que les enfants et les adolescents diagnostiqués avec le diabète développent des complications plus sévères et plus rapidement que les adultes.

 

L’étude, multisite, des dossiers médicaux de 3.113 enfants, menée en collaboration avec des chercheurs de l'Université du Colorado, a comparé les taux de diabète de type 2 d'apparition récente chez de jeunes participants, âgés de 8 à 21 ans au cours des 2 années précédant la pandémie (du 1er mars 2018 au 29 février 2020) aux taux durant première année de la pandémie (1er mars 2020 au 28 février 2021). L’analyse révèle que :

 

  • le nombre moyen de nouveaux diagnostics par an (incidence) est passé de 825, au cours des 2 années prépandémiques à 1.463 au cours de la première année de la pandémie ;
  • soit une augmentation de 77 %.

  • Au cours de la première année de pandémie, plus de garçons (55 %) ont reçu un diagnostic de diabète de type 2 que de filles (45 %), ce qui constitue une inversion des incidences, par rapport aux années prépandémiques ; « En règle générale, nous voyons plus de filles que de garçons qui reçoivent un diagnostic de diabète de type 2, bien que l'on ne sache pas pourquoi », écrivent les auteurs.
  • Les disparités d’incidence se sont encore creusées, le diabète de type 2, étant déjà connu pour affecter de manière disproportionnée les minorités ethniques ;
  • l’augmentation de l'indice de masse corporelle (IMC) apparaît fortement et logiquement corrélée aux résultats des tests de glycémie et d'hémoglobine A1c plus élevés ;
  • 21 % des jeunes diagnostiqués présentent une « décompensation métabolique » (le corps n’a plus suffisamment d’insuline), dont les symptômes les plus courants sont les vomissements, la léthargie, la confusion et une respiration rapide. Avant la pandémie, 9 % des enfants atteints de diabète de type 2 d'apparition récente présentaient ces complications.

 

Pris ensemble, ces résultats alertent et doivent sensibiliser les pédiatres et les médecins de soins à l’importance du dépistage du diabète de type 2, notamment chez l’enfant en surpoids. "Nous devons nous assurer que nous identifions les patients au plus tôt afin d’intervenir et de prévenir les complications ».


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