COVID-19 : Moins d'exercice, plus de dépression
De nombreuses études révèlent la baisse drastique de la pratique de l’exercice physique depuis le début de la pandémie, d’autres soulignent l’importance de la pratique pour renforcer son immunité, limiter le risque de forme sévères mais aussi pour garder un mental et un équilibre psychique durant cette période difficile. Cette nouvelle recherche réitère en montrant une corrélation claire entre la réduction de l'exercice et des taux plus élevés de dépression pendant la pandémie. Les auteurs qui publient dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine, relèvent que la pandémie illustre sous un jour négatif, toute l’ampleur de la relation entre les habitudes de vie et la santé mentale.
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Depuis « toujours » on recommande l’exercice tel une thérapie cognitivo-comportementale contre le stress et la dépression, ces nouvelles données viennent apporter encore à la preuve de la relation entre l'activité physique et la santé mentale. L’équipe de psychologues de l’Université de Californie - San Diego a mené cette étude auprès de plusieurs cohortes de centaines d'étudiants américains de février 2019 à juillet 2020 et a effectué des sondages réguliers auprès des participants équipés de trackers d'activité.
La réduction de pratique de l’activité physique, facteur de risque accru de dépression
- Ces jeunes sont en effet passé d’un nombre moyen de 10.000 à 4.600 pas quotidiens ;
- dans le même temps, leurs les taux de dépression sont passés de 32% à 61%.
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L’incidence de la dépression chez les jeunes atteint le double des taux constatés en population générale, depuis la pandémie. L’arrêt de l’exercice peut ainsi entraîner un risque accru de 15 à 18 % de dépression : c’est l’écart constaté chez les participants qui ont réduit le plus leur pratique vs ceux qui ont conservé leurs habitudes. Cette modification majeure du mode de vie des jeunes contribue à expliquer la tendance alarmante, d’augmentation de la dépression chez les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans pendant la pandémie. Le lien est corroboré par l’évolution de ces taux de dépression, recueillis lors de sondages répétés sur une durée d’un semestre : de mars à juillet 2020, les taux de dépression ont augmenté de 90% par rapport aux niveaux d'avant la pandémie.
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La reprise de l’exercice peut-elle restaurer la santé mentale ? Curieusement, la restauration à court terme de l'exercice ne semble pas restaurer de manière significative le bien-être mental : les chercheurs ne savent pas expliquer précisément pour quelles raisons et suggèrent que l'impact de l'activité physique pourrait reposer sur une pratique à plus long terme. L’auteur principal, Sadoff, professeur agrégé d'économie et de stratégie à l'UC San Diego précise cependant : « les participants qui ont maintenu la pratique de l’exercice physique tout au long de la pandémie se montrent les plus résistants et les moins susceptibles de souffrir de dépression ».
- Précisément, les participants ayant réduit leur activité physique d’une heure ou plus par jour sont les plus à risque de dépression pendant la pandémie, les participants ayant maintenu leurs habitudes quotidiennes sont les moins à risque de dépression.
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Autres modifications de mode de vie constatées chez les jeunes : le sommeil a augmenté de 25 à 30 minutes par nuit, le temps passé à socialiser, diminué de plus de moitié pour atteindre moins de 30 minutes par jour et le temps d'écran a plus que doublé, dépassant 5 heures par jour.
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Le bien-être mental repose sur un mode de vie global : Si les chercheurs appellent donc les jeunes -et les moins jeunes- à reprendre une activité physique, comportant environ 10 minutes d’exercice pendant lesquelles la fréquence cardiaque est suffisamment élevée pour brûler au moins 1,5 fois plus de calories qu'au repos, mais reconnaissent que la reprise de l'exercice ne semble pas suffire à restaurer la santé mentale : c’est ta modification de tout un ensemble de facteurs de mode de vie qui durant cette pandémie, a pu impacter ainsi la santé mentale.
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