COVID-19 : Omicron menace 100.000 chirurgies électives en Angleterre
Omicron pourrait provoquer l'annulation de 100 000 interventions chirurgicales en Angleterre cet hiver, conclut cette simulation, menée par une équipe d’épidémiologistes de l’Université de Birmingham. Une modélisation, publiée sous forme de lettre de recherche dans le Lancet, qui corrèle directement le nombre de chirurgies électives effectuées chaque semaine, au nombre de patients COVID-19 hospitalisés.
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Il s’agit donc bien de 100.000 opérations électives c’est-à -dire programmées dans le cadre d’un parcours de soins, qui pourraient être annulées en Angleterre cet hiver en raison de la vague Omicron, le nouveau variant qui pourrait déclencher une nouvelle augmentation des hospitalisations. Ces conclusions suggèrent donc une reprise du nombre de formes sévères, en valeur absolue, associées au grand nombre d’infections induite par Omicron, une hypothèse qui reste à confirmer.
Objectif : prévoir l'activité de chirurgie élective en fonction des hospitalisations pour COVID-19
C’est à la fois une analyse « spécifiquement » britannique, alors que le variant Omicron circule déjà à très haut niveau au Royaume-Uni, et une analyse de grande envergure- puisque ce sont les données du NHS England, recueillies de septembre 2020 à juillet 2021 qui ont permis de développer ce modèle.
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- Une baisse >20% des procédures électives, au cours du mois d’octobre : ce modèle estime en effet qu'au cours des 2 premières semaines d'octobre 2021, le volume des chirurgies électives en Angleterre a été réduit de 21,9% (ce qui correspond à une baisse de 14.348 opérations par semaine) vs période prépandémique ;
- si le nombre de patients hospitalisés en Angleterre avec COVID-19 augmente au même niveau que ceux observés lors de la première vague en avril 2020, le volume des chirurgies électives en Angleterre serait réduit de 33,9%, vs période prépandémique (soit une baisse de 22.147 opérations par semaine) ;
- une augmentation du nombre d'admissions COVID-19 aux mêmes niveaux que ceux d’avril 2020 se traduirait par 100.273 opérations électives de moins effectuées au cours des 3 mois d'hiver (décembre 2021 à février 2022).
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L’un des auteurs principaux, le Dr Aneel Bhangu, chirurgien et maître de conférences à l'Université de Birmingham commente ainsi ces résultats : « Notre étude montre qu'au fur et à mesure que de nouveaux patients COVID-19 sont admis à l'hôpital, et au-delà d’un certain seuil, les unités chirurgicales sont contraintes d'annuler des interventions pour libérer des lits pour les patients COVID.  Nos hôpitaux travaillent dur pour donner la priorité aux opérations qui sauvent des vies, y compris celles destinées aux patients atteints de cancers.
Le plus grand impact de la tension hospitalières liée au COVID-19 s’exerce sur les patients en attente d'une chirurgie non vitale, mais souvent cruciale pour leur qualité de vie ».
Parmi les interventions les plus fréquemment reportées, figurent par exemple, les arthroplasties de la hanche, des reports qui peuvent entraîner une aggravation des symptômes et de l'invalidité.
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Créer des « centres électifs » : c’est la recommandation de cette équipe qui appelle à développer des centres et des services voués aux chirurgies électives.
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