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COVID-19 : Port du masque, son efficacité n’est plus à démontrer

Actualité publiée il y a 3 années 10 mois 2 semaines
Annals of Internal Medicine
Les dernières données sont en faveur de l'utilisation universelle des masques et confirme un effet de réduction significative de propagation du SRAS-CoV-2 mais aussi des autres infections virales (Visuel Adobe Stock 319060259)

De nombreuses personnes s’interrogent toujours sur les avantages d’un port universel du masque, en particulier à l’extérieur dans des situations de contacts réduits. Ce nouvel examen de la littérature sur le sujet, proposé dans les Annals of Internal Medicine conclut en faveur de l'utilisation universelle des masques et confirme un effet de réduction significative de propagation du SRAS-CoV-2 mais aussi des autres infections virales.

 

Il s’agit d’un examen et d’une revue narrative de plus de 100 articles de recherche. Alors que le coronavirus se propage sous forme de gouttelettes et de particules minuscules aérosolisées, l’examen confirme l’efficacité du masque, même faits maison, à bloquer ces particules dans une large mesure. L’examen met en évidence cet avantage notamment dans les espaces intérieurs fréquentés. Enfin, les chercheurs insistent sur le fait que même de petites réductions du taux de transmission peuvent entraîner des réductions importantes du nombre d’infections.

Absence de preuves d’effets néfastes mais confirmation de l'efficacité du masque

De plus, ces chercheurs de l'Université d'Oxford, avec leurs collègues de l'Institute for Advanced Studies de Vienne et de la London School of Economics confirment comme de précédentes études, qu’il n'existe à ce jour aucune preuve que les masques puissent entraîner d’autres dommages qu’un certain inconfort. Il n'existe aucune preuve non plus que le port du masque puisse inciter à relâcher les autres comportements de protection, dont le lavage des mains. La résistance au port du masque semble en effet principalement s’expliquer par les normes et attentes culturelles : dans de nombreuses sociétés, le masque symbolise une perte et une menace pour la liberté individuelle.

 

Le port du masque universel réduit la transmission : une actualisation des connaissances issue de l’examen de 739 articles scientifiques publiés d’octobre à décembre 2020 par une équipe de l'Oregon Health & Sciences University confirme l’efficacité du masque à prévenir la propagation des infections respiratoires virales, y compris le SRAS-CoV-2.

  • Sur le port du masque en dehors de la maison : un essai en particulier, l‘essai DANMASK, portant sur 6.024 adultes vivant au Danemark, a évalué les effets du port du masque chirurgical à l'extérieur de la maison, à un moment où le port du masque dans la communauté n'était ni recommandé ni courant. Cet essai conclut, alors que l'incidence de l'infection par le SRAS-CoV-2 chez les participants n’était encore que de 2,0%, que l’utilisation d'un masque par rapport à l'absence de masque est associée à une petite réduction non statistiquement significative du risque d'infection par le SRAS-CoV-2. Mais cet essai présente des limites dont le contexte de faible circulation du virus dans lequel il a été réalisé.

 

  • En revanche, une très récente étude de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) qui rapproche les données COVID du port du masque mis en Å“uvre à des périodes différentes dans les différentes régions, conclut que le port « universel » du masque permet 20 jours après le début de sa mise en Å“uvre de réduire le nombre de nouvelles infections d'environ 45%.

 

  • Sur le port du masque dans les établissements de soins de santé et le risque d'infection par le SRAS-CoV-2, 2 nouvelles études de cohorte réalisées aux États-Unis confirment que l'utilisation d'un masque N95 ou chirurgical en permanence vs dans certaines situations de soins est associée à une diminution significative du risque d'infection. Le risque d'infection s’avère réduit avec n'importe quel masque par rapport à l'absence de masque.