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COVID-19 : Pourquoi le masque doit être bien porté

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 3 semaines
Physics of Fluids
Ces modèles de flux d'air autour de deux personnes conversant dans des situations courantes, qui confirment que le COVID-19 peut se propager à partir de personnes asymptomatiques mais infectées (Visuel Adobe Stock  392018988)

C’est la seconde étude à suggérer que le simple fait de parler, lorsqu’on est infecté, entraîne un flux d'air qui diffuse rapidement un aérosol, avec des implications certaines pour la transmission de maladies comme le COVID-19. Ces modèles de flux d'air autour de 2  personnes conversant dans des situations courantes, qui confirment que le COVID-19 peut se propager à partir de personnes asymptomatiques mais infectées, par ces petites gouttelettes d'aérosol expiré, rappellent l’efficacité du port du masque. A condition d'être utilisé correctement.

 

La plupart des études sur les flux d'air expiré et le risque de transmission associé se sont concentrées plutôt sur la toux ou les éternuements, qui peuvent « envoyer » des aérosols sur de longues distances, cette étude d’experts de la mécanique des fluides confirme que parler à proximité les uns des autres peut suffire à transmettre la maladie.

Un masque facial mal porté induit la montée du nuage d’aérosol expiré

Les scientifiques japonais utilisent la fumée et la lumière laser pour étudier le flux de souffle expulsé près et autour de 2 personnes qui discutent comme c’est le cas dans de nombreuses situations du quotidien. Les cigarettes électroniques ont été utilisées pour produire de la fumée artificielle constituée de gouttelettes d'environ un dixième de diamètre, similaire à la taille d'une particule virale. Le liquide utilisé dans ces appareils de vapotage, un mélange de glycérine et de propylène glycol, produit un nuage de minuscules gouttelettes qui diffusent la lumière d'un laser, permettant la visualisation des modèles de flux d'air. Les chercheurs ont analysé les caractéristiques de la diffusion de l'expiration avec et sans masque et lorsqu'une personne était debout, assise, visage vers le bas oet visage vers le haut.

 

  • Non masqué : Différentes expériences révèlent que l'air expiré d'une personne non masquée qui parle a tendance à descendre sous l'influence de la gravité. Ainsi un client (dans un salon de coiffure par exemple) ou un patient (au cours d’une consultation) se trouvant en dessous de la personne qui parle pourrait être infecté.
  • Masqué : lorsqu'un masque est porté debout ou assis, le nuage de vapeur qui peut s’échapper a tendance à se fixer sur le corps de la personne qui le porte, le corps étant plus chaud que l'air ambiant. Le nuage peut s'écouler ensuite plutôt vers le haut le long du corps. Si la personne se penche, cependant, le nuage d'aérosol a tendance à se détacher du corps et à se diffuser en dessous.

 

Ainsi, un masque facial pas suffisamment hermétique induit plutôt la montée du nuage d’aérosol expiré. Il est donc essentiel que les masques soient bien hermétiques précisent les chercheurs, en particulier lors de prestation de services ou de soins qui impliquent une proximité avec le client ou le patient.