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COVID-19 : Pourquoi le paiement aussi doit être sans contact

Actualité publiée il y a 4 années 7 mois 5 jours
ECCMID
En période épidémique, on préfèrera "le sans contact".

En période épidémique, on préfèrera régler par carte bancaire ou appli mobile sans contact. Et à défaut, on préfèrera les pièces de monnaie aux billets, relève cette étude de l’University Medical Center Hamburg-Eppendorf : les pièces de monnaie ont une activité antimicrobienne contrairement aux billets de banque, selon ces observations présentées lors du Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID). Mais même avec une forte concentration de cuivre, les pièces restent des vecteurs de transmission.

 

Les billets de banque sont plus facilement contaminés par les microbes que les pièces de monnaie, même si les métaux antimicrobiens tels que le cuivre n’empêchent pas totalement les pièces d'être sources de contamination. Cependant, en raison de leur teneur en cuivre d'au moins 75%, les pièces sont supposées avoir une activité antimicrobienne.

Toutes les pièces contenant du cuivre présentent une activité antimicrobienne détectable, mais…

Les chercheurs de Hambourg ont évalué cette activité antimicrobienne sur des pièces de 5 centimes, 50 centimes et 1 euro et sur des billets de 5 euros dans des conditions réalistes de transfert tactile qui simulait la contamination sèche par contact avec la peau.

  • Les billets sont en fibre de coton.
  • Dans les pièces de 1 et 2 euros, la partie "or" est un alliage, 75% cuivre, 20% zinc et 5% nickel. La partie "argent" est en cupronickel : 75% cuivre et 25% nickel. Les pièces de 10 centimes, 20 centimes et 50 centimes sont en or ou « alliage nordique », composé de 89% de cuivre, 5% d'aluminium, 5% de zinc et 1% d'étain. Les pièces de 5 centimes, 2 centimes et 1 centime sont en acier recouvert de cuivre.

Dans cet essai, les bactéries (ici Enterococcus faecium ou Staphylococcus aureus) sont transmises d'une surface primaire contaminée sèche aux pièces de monnaie ou aux billets de banque par un doigt ganté, pour simuler la contamination. La culture des prélèvements effectués sur les pièces et les billets a été effectuée immédiatement après le transfert, ainsi qu'après 24 h de stockage.

 

Dans les 9 expériences indépendantes utilisant E. faecium (n = 4) et S. aureus (n = 5), les auteurs ont trouvé un nombre variable de bactéries transférées sur les différentes surfaces.

  • la contamination de la surface de contrôle et des billets présente une concentration de cellules bactériennes similaire ;
  • la surface plus petite de la pièce de 5 centimes entraine une quantité inférieure de bactéries transférées par rapport aux pièces de 50 centimes et 1 euro ;
  • toutes les pièces contenant du cuivre présentent une activité antimicrobienne détectable ;
  • après 24 heures, sur les pièces de 5 centimes, 50 centimes et 1 euro, la concentration de S. aureus est réduite de 98,7 à 99,5% et de E. faecium de 96,8 à 99,0%, respectivement ;
  • après 24 h sur le billet de banque, le nombre de cellules bactériennes n'est pas réduit.
  • Contrairement aux billets, les pièces contenant du cuivre présentent bien une activité antimicrobienne détectable. Cependant, dans la plupart des expériences, les bactéries ne sont pas complètement éliminées des pièces, même au bout de 24 heures. Les pièces pourraient donc être des vecteurs de transmission de microbes.

 

Et en ce qui concerne COVID-19 ? Les surfaces contenant du cuivre présentent une activité antivirale contre le SRAS-CoV-2, réduisant considérablement la période de temps pendant laquelle le virus reste infectieux (seulement 4 heures) contrairement aux surfaces polymériques des billets où le virus pourrait survivre plusieurs jours. Si le risque de transmission du virus par les pièces et les billets de banque, est bien inférieur à celui d'un contact en face à face avec une personne infectée, il n’est pas totalement nul.

 

Le paiement par carte qui peut être effectué sans contact est donc à privilégier.