COVID-19 : Quelle efficacité de la vitamine C ?
Tout en concluant qu’il y a peu de chance qu’une supplémentation spécifique contribue à prévenir la maladie COVID-19, cette étude du Collège de médecine de Géorgie à l'Université Augusta suggère, dans la revue Aging and Disease, que le dysfonctionnement du système de régulation de la vitamine C dans le corps pourrait contribuer à la sévérité de la maladie. Ainsi, au final, l'efficacité de la vitamine C contre le COVID pourrait dépendre des niveaux de transporteur naturel de la vitamine.
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La vitamine C est une vitamine essentielle, apportée par l’alimentation ou par supplémentation. Les aliments naturellement riches en vitamine C comprennent les oranges, les pommes de terre, les tomates, le brocoli et les choux de Bruxelles. Les différents rôles de la vitamine dans le corps comprennent notamment la formation de vaisseaux sanguins, du collagène et du cartilage. L’équipe de Géorgie s’interroge sur l’efficacité de la vitamine C en prévention de COVID-19 mais en fin de compte, les chercheurs doutent qu’une supplémentation spécifique vitamine C – non liée à une carence préexistante- soit une bonne stratégie préventive contre le COVID-19.
La vitamine C peut-elle jouer un rôle dans la prévention des formes sévères de COVID-19 ?
La nature nouvelle de l’épidémie et le manque d'immunité contre le nouveau coronavirus ont incité les équipes de recherche à regarder « tous azimuts » quels pouvaient être, parmi les produits existants notamment (repositionnement) les traitements efficaces contre le COVID-19. Ainsi, la vitamine C a elle-aussi été étudiée sous l’angle anti-COVID car c’est stimulant du système immunitaire et un antioxydant établi. Ces 2 propriétés sont en effet essentielles dans la réponse à l'infection par le nouveau coronavirus. Ensuite, les études ont montrés que 80% des patients COVID sont carencés en vitamine D.
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Ce n’est ainsi pas moins de 30 essais cliniques qui ont été menés ou sont en cours sur le rôle possible de la vitamine C, seule ou en combinaison avec d'autres traitements, contre le développement ou la sévérité de la maladie COVID-19. Certaines études testent ainsi des doses pouvant aller jusqu’à 10 fois les 65 à 90 milligrammes de vitamine C recommandés par jour.
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Encore faut-il que la vitamine pénètre dans la cellule : selon les Drs. Sadanand Fulzele et Carlos Isales, auteurs principaux de l’étude et chercheurs à l’Université Augusta, tout autant que les doses, des facteurs tels que la pénétration ou non de la vitamine C dans la cellule conditionnent l'efficacité de telles thérapies. Parmi ces facteurs clés, les niveaux de transporteur naturel nécessaires pour que la vitamine puisse être absorbée par les cellules, des niveaux qui dépendent eux-mêmes d’autres facteurs, dont l’âge, l’origine ethnique et le sexe.  Les chercheurs affirment que sans transporteurs adéquats à la surface de la cellule pour faire passer la vitamine hydrosoluble au-delà de la couche lipidique des membranes cellulaires, des doses particulièrement élevées peuvent induire la vitamine à se regrouper à l'extérieur des cellules où elle commence réellement à produire des oxydants, comme des espèces réactives de l’oxygène nuisible s(ROS).
« Nous pensons qu'il est important d'examiner l'expression des transporteurs »
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Une faible expression des transporteurs semble un facteur déterminant dans les résultats mitigés de l'utilisation de la vitamine C en prévention d’autres conditions. Les essais cliniques menés sur la vitamine C dans la prise en charge de l'arthrose, par exemple, ont abouti à des résultats mitigés, en revanche son utilisation dans d'autres maladies d'origine virale, comme la septicémie, a montré des avantages avec une réduction du risque de défaillance d'organe et une amélioration de la fonction pulmonaire.
Ce dernier point mobilise l’attention, alors que le syndrome de détresse respiratoire aiguë est une cause majeure de décès avec COVID-19.
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Des niveaux d’expression réduits des transporteurs avec l’âge et certaines comorbidités : les chercheurs citent de précédentes études ayant montré que certaines conditions, comme l'arthrose, l’hypertension, le diabète et le vieillissement même « normal », sont associées à une diminution significative d'au moins un sous-type de transporteur de la vitamine C. En synthèse, des niveaux de transporteurs déjà réduits chez les personnes les plus vulnérables à la maladie COVID-19 empêchent tout bénéfice d’un apport supplémentaire de vitamine C.
Il s’agirait donc d’évaluer l'expression des transporteurs, une évaluation qui n’est pas systématique mais possible avec la technologie PCR.
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Mais ensuite comment augmenter l'expression des transporteurs ? Aujourd’hui il n’existe aucun traitement de ce type mais la piste mérite d’être « travaillée ». D’autant qu’un stress oxydatif élevé, un facteur majeur dans des conditions telles que les maladies cardiovasculaires ainsi que le vieillissement et aujourd’hui COVID-19, est également associé à une expression significativement réduite du transporteur de la vitamine C.
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