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COVID-19 : Rares sont les pays qui ont su atténuer son impact mental

Actualité publiée il y a 3 années 10 mois 1 semaine
PloS ONE
Les effets des restrictions et des mesures de distanciation sont quasiment similaires partout dans le monde.Quelques leviers semblent permettre néanmoins d’alléger un peu ce fardeau mental (Visuel Adobe Stock 331501473).

Cette équipe de l’Université de Bâle a mené une très large étude, mondiale, pour regarder l’impact de la pandémie COVID-19 sur la santé mentale des populations de 78 pays. Si l’objectif partiellement atteint, était d’identifier les stratégies qui vont réduire au maximum ces impacts négatifs, l’étude, publiée dans la revue PloS ONE, révèle des effets globalement partout similaires des restrictions et des mesures de distanciation. Quelques leviers semblent permettre néanmoins d’alléger un peu ce fardeau mental.

 

Avant la pandémie COVID-19 il était impossible de prévoir l'impact des confinements et des quarantaines ou de la privation d’une grande partie des interactions sociales, à à l'échelle de la population. Les rares données disponibles provenaient de quarantaines restreintes. Aujourd’hui, on perçoit l’ampleur de l’impact sur la santé mentale de changements aussi drastiques dans la routine quotidienne, à l’échelle de la population, explique le co-auteur de l’étude, le professeur Andrew Gloster de l'Université de Bâle.

Source: PLoS ONE

Un fardeau du confinement universel sur la santé mentale

L’enquête menée en ligne dans 18 langues auprès de près de 10 000 personnes de 78 pays confirme un fardeau universel sur la santé mentale liés aux confinements associés à COVID-19 :

  • 1 répondant sur 10 signale une santé mentale fragile ou diminuée ;
  • 1 répondant sur 10 signale des humeurs négatives, du stress, des symptômes dépressifs et une vision pessimiste de la société ;
  • 50% des répondants décrivent « une santé mentale modérée », ce qui est reconnu comme un facteur de risque de complications supplémentaires, ajoutent les auteurs ;

 

Quelques différences selon les pays : si dans l'ensemble, les réponses dans les différents pays sont très similaires, si l’impact des confinements et autres mesures de distanciation est général à l’ensemble des pays, certains semblent un peu plus touchés :

  • les niveaux de bien-être sont les plus bas à Hong Kong et en Italie ;
  • Hong Kong et la Turquie signalent plus de stress que les autres pays ;
  • les États-Unis plus de symptômes de dépression ;
  • l’Autriche, l'Allemagne et la Suisse « signalent » en revanche beaucoup moins d'émotions négatives que les autres pays, en moyenne.
  • La France (313 participants) présente des scores légèrement moins élevés que la moyenne mondiale en stress perçu et alignés sur la moyenne pour les symptômes dépressif.

Les auteurs proposent quelques explications à ces différences dont une combinaison de « chance », de justesse de la réponse nationale à la pandémie, de culture et de facteurs tels que la stabilité politique.

  • La perte d’emploi et de revenus tout comme l’absence d’accès aux dispositifs de protection, de test et de soins sont des facteurs systématiquement associés à des résultats très négatifs sur la santé mentale.
  • Le soutien social, les niveaux d’éducation et la capacité d’adaptation du pays à la situation minimisent l’impact mental de la pandémie.

« Les initiatives de santé publique doivent cibler en priorité les personnes sans soutien social

et celles qui connaissent une forte dégradation socio-économique avec la pandémie", soulignent les chercheurs.

 

C’est donc un nouvel axe stratégique en regard d’une priorisation générale, plutôt exclusivement axée sur le risque sanitaire.

Ensuite, les interventions qui favorisent la flexibilité psychologique comme la thérapie d'acceptation et d'engagement constituent également une clé pour atténuer l'impact de la pandémie et de l’isolement.


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