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COVID-19 : Une première infection ne protège pas les jeunes contre la réinfection

Actualité publiée il y a 3 années 7 mois 4 jours
The Lancet Respiratory Medicine
L'infection passée au COVID-19 ne protège pas complètement les jeunes contre la réinfection (Visuel Adobe Stock 391209881)

Cette équipe de la Mount Sinai School of Medicine apporte une toute nouvelle information sur le développement de l’immunité des jeunes contre le virus SARS-CoV-2. L’étude, publiée dans le Lancet Respiratory Medicine, montre que l'infection passée au COVID-19 ne protège pas complètement les jeunes contre la réinfection : « Nos résultats indiquent que la réinfection par le SRAS-CoV-2 chez les jeunes adultes en bonne santé est courante », explique l’auteur principal, le Dr Stuart Sealfon, professeur de neurologie à l’Icahn School of Medicine.

« Après une première infection, les jeunes peuvent à nouveau « attraper » le virus et peuvent encore le transmettre à d'autres personnes ».

 

Bien que les anticorps induits par l'infection par le SRAS-CoV-2 soient en grande partie protecteurs, ils ne protègent pas complètement contre la réinfection chez les jeunes, conclut ainsi cette étude prospective longitudinale qui a suivi plus de 3.000 jeunes en bonne santé de l'US Marines Corps. Les participants ont été évalués par PCR au début, au milieu et à la fin d’une quarantaine précédant leur incorporation, puis 3 fois, toutes les 2 semaines dans les groupes séronégatifs et séropositifs une fois la quarantaine achevée.

Les jeunes aussi devraient se faire vacciner,

car la vaccination apparaît nécessaire pour stimuler les réponses immunitaires, prévenir la réinfection et réduire la transmission.

L'étude, menée entre mai et novembre 2020 révèle que :

  • environ 10% des participants précédemment infectés par le SRAS-CoV-s ont été réinfectés ;
  • 50% des participants non infectés avant l’inclusion ont été infectés durant le suivi ;
  • les participants « séropositifs » ont un risque moyen de réinfection 5 fois moindre que les participants séronégatifs à l’inclusion ;
  • cependant, leur risque de réinfection est loin d’être nul.

 

Pour comprendre pourquoi ces réinfections se sont produites, les auteurs ont étudié les réponses anticorps des participants réinfectés et non infectés. Ils constatent que,

  • dans le groupe séropositif, les participants qui ont été réinfectés avaient des niveaux d'anticorps inférieurs contre le virus SRAS-CoV-2 que ceux qui n'avaient pas été réinfectés;
  • toujours dans le groupe séropositif, les anticorps neutralisants sont moins nombreux : ces anticorps neutralisants ont été détectés chez 83% des participants séropositifs non réinfectés et chez 32% seulement des participants séropositifs réinfectés.
  • Ces participants jeunes séropositifs qui contractent à nouveau l’infection ont, en dépit d’une première infection, des niveaux d’anticorps, en particulier d’anticorps neutralisants plus faibles que les autres participants séropositifs.

 

Une charge virale non négligeable chez les jeunes réinfectés : en comparant les nouvelles infections entre les participants séropositifs et séronégatifs, les chercheurs constatent que la charge virale chez les participants séropositifs réinfectés n’est en moyenne « que » 10 fois plus faible que chez les participants séronégatifs infectés, ce qui suggère que certains participants séropositifs réinfectés pourraient encore avoir la capacité de transmettre une infection. Cela reste à valider, précisent les auteurs.

 

Enfin, dans cette étude menée chez des jeunes adultes, la plupart des cas de COVID-19 étaient asymptomatiques ou avec des symptômes légers. Aucune hospitalisation n’a été nécessaire.  

 

Pris ensemble, ces données suggèrent la réinfection possible chez les jeunes avec à nouveau, un risque de transmission possible. En résumé, l’étude appelle à ne pas oublier la vaccination des jeunes adultes y compris de ceux ayant déjà connu une première infection.

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