COVID LONG : Chez l’Enfant aussi
Chez les enfants et les adolescents aussi, les formes aiguës de COVID-19 ou le développement d’un « MIS-C » ou syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique, peuvent déboucher sur un COVID long, conclut cette équipe de pédiatres du Boston Children’s Hospital : ainsi, plus d'1 enfant sur 4 hospitalisé avec COVID-19 ou MIS-C présente toujours des complications persistantes plus de 2 mois après l’infection initiale, conclut l’étude, dans la revue Pediatrics
Â
Il s’agit d’une large étude de suivi, « Overcoming COVID-19 », représentative au niveau des Etats-Unis, ayant impliqué 25 hôpitaux pédiatriques, au cours de laquelle les auteurs ont cherché à identifier les facteurs de risque d’une forme longue de la maladie, chez l’enfant ou l’adolescent.
Le COVID long suit 25% des formes sévères chez l’Enfant
Ainsi, plus d'un quart des enfants et des adolescents, hospitalisés pour une infection à coronavirus au début de la pandémie accusent encore ces complications 2 à 4 mois plus tard, soit des symptômes persistants voire des problèmes de fonctionnement au quotidien.
Â
L’étude : l’équipe, menée par le Dr Adrienne Randolph, du Boston Children's a interrogé les professionnels de santé suivant à domicile, de mai 2020 à mai 2021, des patients de moins de 21 ans, ayant été hospitalisés pour COVID-19 ou un MIS-C. L’étude donc été menée avant que les vaccins ne soient disponibles. L’analyse a été effectuée à partir des données de 279 jeunes patients.
Â
- environ 40 % avaient été hospitalisés avec une forme aiguë de COVID-19,
- environ 60 % avec un MIS-CÂ ;
- 50 % et 86 %, respectivement, ont été pris en charge en unité de soins intensifs (USI) ;
- 27 % des jeunes patients atteints de COVID-19 aigu et 30 % de ceux atteints de MIS-C présentaient toujours des symptômes persistants, une altération de l'activité quotidienne, voire les deux types de symptômes, 2 à 4 mois plus tard ;
Â
« Près des trois quarts de ces patients pédiatriques sont donc revenus à « la ligne de départ », ce qui est plutôt rassurant, mais nous devons nous concentrer sur les 25 % qui ont développé des complications. Bien que l »incidence des COVID long soit très inférieure chez l’Enfant vs les patients âgés hospitalisées, elle reste très préoccupante. Par ailleurs, nous rappelons que les risques de forme sévère et de complications persistantes sont plus élevés que le risque de complications du vaccin… ».
Â
COVID long chez l’Enfant, quels symptômes ?
Parmi les enfants et les adolescents présentant des symptômes persistants, les symptômes les plus courants sont :
Â
- la fatigue ou la faiblesse : 11,3 % des jeunes patients atteints de forme aiguë et 20 % de ceux atteints de MIS-C ;
- l’essoufflement : 9,2 % et 2,5 %, respectivement ;
- la toux : 9,2 et 2,5 % ;
- les maux de tête : 8,4 et 7,5 % ;
- les douleurs musculaires et corporelles : 5 et 3,1 % ;
- la fièvre : 2,5 et 0,6 %.
- L'altération de l'activité est plus fréquente après un MIS-C : 21,3 % qu'après un COVID-19 aigu : 14,3 % ;
- 6,7% du groupe COVID aigu et 14,4% du groupe MIS-C ne peuvent plus marcher
- ou faire autant d'exercice qu'avant ;
- 6,7 et 7,5 %, respectivement, ont une durée de sommeil beaucoup plus longue que d'habitude ;
- 4,2 et 3,8%, respectivement, ont des difficultés scolaires ou de concentration.
Â
Quels marqueurs prédictifs de COVID long chez l’Enfant ? 3 facteurs semblent prédire un risque accru de récupération retardée ou de difficulté de fonctionnement au quotidien :
Â
- une maladie ou atteinte plus systémique ;
- des affections respiratoires sous-jacentes (dont l'asthme), en combinaison avec un MIS-CÂ ;
- l'obésité combinée au MIS-C.
Â
Si l’étude était limitée aux enfants et aux adolescents hospitalisés avec COVID, les auteurs précisent que ses conclusions peuvent apporter des indices sur l’évolution de la maladie chez l’enfant et l’adolescent en général. L’étude confirme en particulier l’incidence et une prévalence non négligeable de ces formes longues chez les plus jeunes.
Â
L’analyse devra également être reproduite en période de circulation des nouvelles variantes, dont Omicron,  « il est possible qu'il y ait des différences mais il est important de comprendre que ces formes logues affectent aussi les enfants », concluent les chercheurs.
D’autres études en cours menées au Boston Children’s examinent également les complications neurologiques du COVID-19 aigu et du MIS-C à l’aide de tests neurocognitifs détaillés.
Autres actualités sur le même thème
-
GROSSESSE et COVID : L'hôpital est-il devenu inhospitalier ?
Actualité publiée il y a 3 années 9 mois -
GROSSESSE: IVG répétées, un risque de prématurité
Actualité publiée il y a 12 années 3 mois -
DÉVELOPPEMENT de l'Enfant: Papas, engagez-vous !
Actualité publiée il y a 12 années 5 mois -
SEXTING: La pratique qui déshabille 40% des adolescents
Actualité publiée il y a 12 années 6 mois