CRISE CARDIAQUE: Après l'hospitalisation, un an de vigilance s'impose
Le risque cardiaque mortel reste extrêmement élevé jusqu'à un an après la sortie d’une hospitalisation pour insuffisance et /ou événement cardiovasculaire, tel qu’un infarctus du myocarde, estime cette très large étude de Yale menée sur plus de 3 millions de patients âgés de 65 ans. Les conclusions, présentées dans le British Medical Journal appellent à un suivi et une surveillance accrue longtemps après la sortie.
Déjà dans le mois qui suit la fin d'une hospitalisation pour événement cardiaque, 20% des patients vont connaître une réhospitalisation ou le décès. Au-delà de ces premières semaines et jusqu'à cette étude, on en savait encore peu sur l'évolution du niveau de risque dans les semaines qui suivent. Cette étude de la Yale School of Medicine montre que le risque reste particulièrement élevé durant un an, mais peut être prévenu par un suivi adapté.
L'étude a porté sur 3 millions de patients âgés de 65 ans ou plus ayant survécu à une insuffisance cardiaque, infarctus aigu du myocarde (ou pneumonie), ayant donné lieu à hospitalisation. L'étude précise l'évolution du risque absolu de réhospitalisation et de décès, au jour près, durant l'année qui suit la sortie de l'hôpital :
· Ce risque de réhospitalisation et de décès diminue lentement mais reste élevé durant de nombreux mois.
· Des risques spécifiques sont constatés et évoluent également selon le diagnostic de sortie.
· Ainsi, une hospitalisation pour insuffisance cardiaque entraine un risque prolongé, en comparaison d'une hospitalisation pour infarctus du myocarde ou pour pneumonie aiguë.
· Dans ces 3 cas, le risque de réhospitalisation reste élevé plus longtemps que le risque de décès.
Un modèle précieux à l'heure de la personnalisation des soins :
Le modèle permet donc de suivre l'évolution des risques, donc de fixer des objectifs réalistes de rétablissement pour chaque patient et un plan de soin plus efficace après la sortie, conclut l'auteur principal, le Dr Kumar Dharmarajan, professeur adjoint de cardiologie à la Yale. Car l'information va aussi aider les hôpitaux à concentrer leurs interventions sur les périodes les plus à risque pour les patients. En synthèse, le taux de réhospitalisation est un indicateur assez fiable de l'efficience du système de soins.
1 an de vigilance : C'est aussi le conseil apporté aux patients victimes d'événements cardiaques, qui devront ainsi rester vigilants durant une période prolongée, estimée ici d'une année en moyenne, après l'hospitalisation. Concrètement, cela implique plus de consultations de contrôle avec un médecin de soins primaires ou un spécialiste.
Source: British Medical Journal 29 January 2014 BMJ 2014;348:g1150 Readmission rates reflect how well whole health and social care systems function
Lire aussi: CRISE CARDIAQUE: Mieux vaut ne pas la faire à l'hôpital -
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