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CRISE CARDIAQUE : En dessous de 0 le risque grimpe

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 1 semaine
ESC Congress
Ce sont les températures de l’air extérieur inférieures à 0° C qui représentent un danger

Cette étude de 16 ans, menée chez plus de 280.000 patients, présentée au Congrès 2017 de la Société européenne de cardiologie suggère que la température de l'air est un déclencheur externe majeur de crise cardiaque. Si chez la majorité des personnes en bonne santé, les mécanismes biologiques induits par le froid sont bien tolérés, ces températures de l’air extérieur inférieures à 0° C représentent bien un danger, en particulier chez les patients athérosclérotiques. En revanche, pas d'effet "cardiaque" particulier associé aux températures d'été.

 

C’est une nouvelle démonstration de la variation saisonnière de de l’incidence des crises cardiaques, et une alerte avant l’hiver, pour les patients à risque élevé, même si, selon le Dr Moman A. Mohammad, du Département de cardiologie de l'Université de Lund (Suède) « il n'est pas clair que cette incidence accrue soit directement liée à des températures plus froides ou à des changements de comportement ».

 

Cette étude d'observation est sans doute la plus importante menée sur l'association entre l'incidence des crises cardiaques et les conditions météorologiques telles que la température de l'air, la durée d’ensoleillement, les précipitations et la pression de l'air. L’étude est basée à la fois sur les données du registre suédois des infarctus du myocarde (SWEDEHEART) et la prise en compte des conditions météorologiques spécifiques au cours desquelles ces crises cardiaques sont intervenues. A l’aide des données des stations météorologiques, les chercheurs ont donc pu établir la relation entre le nombre moyen de crises cardiaques par jour et la température minimale moyenne de l'air. Au cours de la période d'étude, soit 16 ans, 280.873 crises cardiaques ont été recensées, 99% ont été rapprochées des données météorologiques.

 

En dessous de 0° C et le risque grimpe : l’analyse constate que nombre moyen de crises cardiaques par jour est significativement plus élevé pendant les températures plus froides vs plus élevées ;

-concrètement, lorsque les températures extérieures descendent en dessous de 0° C en suède, ce sont 4 crises cardiaques supplémentaires par jour qui sont recensées, vs une température extérieure supérieure à 10 ° C ;

-l’incidence des crises cardiaques augmente aussi avec la force du vent, une durée plus courte d’ensoleillement, et l’humidité de l'air ;

-ces résultats sont observés pour les 2 types d’infarctus, l'infarctus du myocarde à élévation du segment ST et infarctus du myocarde à non-élévation du segment ST ;

-ce lien entre l'incidence des crises cardiaques et les conditions météorologiques s’avère stable entre les sous-groupes de patients, y compris chez les personnes âgées, les personnes atteintes d'hypertension, de diabète ou ayant déjà des antécédents de crises cardiaques ou, enfin, chez les patients prenant différents traitements.

 

 

Quelle explication ? De précédentes études avaient déjà abouti aux mêmes conclusions, et à des résultats similaires chez une large gamme de sous-groupes de patients, suggérant que la température de l'air est un déclencheur indépendant de crise cardiaque. L’explication reste identique : le corps répond au froid en contractant les vaisseaux sanguins superficiels, ce qui réduit la conduction thermique dans la peau et augmente la pression artérielle, la fréquence cardiaque, le taux métabolique et la température corporelle. Des mécanismes bien tolérés chez les sujets en bonne santé mais néfastes chez les patients atteints d’athérosclérose.

 

D’autres facteurs en hiver : en effet, les auteurs rappellent que le froid n’est pas seul en cause et que les infections des voies respiratoires et la grippe sont des facteurs de risque connus de crise cardiaque, qui contribuent aussi à expliquer cette variation saisonnière.

 

Certains comportements comme la réduction de l'activité physique et des changements alimentaires pourraient prévenir la survenue de ces crises…


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