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CRISE CARDIAQUE : L’arythmie commence souvent par l’hypoxie

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 6 jours
Cell Reports
De faibles niveaux d'oxygène dans le cœur sont un facteur connu d’arythmies pouvant être mortelles.

De faibles niveaux d'oxygène dans le cœur sont un facteur connu d’arythmies pouvant être mortelles. Cette étude de l’Université de Californie – Irvine explique pour la première fois -dans les Cell Reports- comment l’hypoxie prédispose à l’arythmie. La compréhension de ce mécanisme désigne de nouvelles cibles thérapeutiques prometteuses pour prévenir le risque de mort subite associé à la crise cardiaque.

 

L’auteur principal, le Dr Steve AN Goldstein, co-responsable du département Santé de l'Université et son équipe, résume cette découverte : « Nos recherches montrent qu'en quelques secondes, à de faibles niveaux d'oxygène (hypoxie), une protéine appelée SUMO (small ubiquitin-like modifier) se colle à l'intérieur des canaux sodiques qui sont responsables du démarrage de chaque rythme cardiaque. Les canaux SUMOylés s'ouvrent alors avec retard entraînant des courants de sodium anormaux qui prédisposent à des rythmes cardiaques dangereux.

L'hypoxie induit un courant de sodium tardif pro-arythmie

 

Chaque rythme cardiaque commence lorsque les canaux sodiques s'ouvrent et que les ions se précipitent dans les cellules cardiaques (cardiomyocytes)- cela déclenche la contraction du muscle cardiaque. En cas de fonctionnement normal, les canaux sodiques se ferment rapidement après ouverture et restent fermés. Ensuite, les canaux potassiques s'ouvrent, les ions quittent les cellules cardiaques de sorte que le muscle puisse se détendre dans l’attente du prochain battement. Si les canaux sodiques produisent des courants sodiques tardifs, comme observé ici avec de faibles niveaux d'oxygène, une nouvelle impulsion électrique peut être déclenchée avant que le cœur ne se détende ce qui induit un rythme dangereux et désorganisé.

 

La voie SUMO était censée fonctionner uniquement pour contrôler l'expression des gènes dans le noyau des cellules cardiaques. Cette recherche montre qu’une « SUMOylation » des canaux sodiques cardiaques provoque un courant de sodium tardif en réponse à l'hypoxie, un défi auquel sont confrontées de nombreuses personnes atteintes de maladies cardiaques. Ce facteur de courant de sodium tardif était déjà connu chez les patients présentant des mutations héréditaires rares des canaux sodiques (syndrome du QT long par ex.)

 

Ces données apportent de nouvelles cibles thérapeutiques pour prévenir ce courant tardif et donc les arythmies associées aux crises cardiaques, à l'insuffisance cardiaque chronique et à d'autres affections cardiaques liées au manque d’oxygène.


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