CRYOLIPOLYSE : L'hyperplasie adipeuse paradoxale, une complication plus fréquente que prévu
En dépit des complications possibles, la satisfaction des patients à l'égard du résultat final de cette procédure de « congélation des graisses » est plutôt élevée soulignent ces chirurgiens de l’équipe du Miami Plastic Surgery. L’étude présentée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery® alerte et informe néanmoins les patients qui optent pour une cryolipolyse sur une complication pas tout à fait rare de la procédure, l'hyperplasie adipeuse paradoxale qui entraine la formation d’une masse graisseuse plus protubérante au site même de l’intervention.
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La cryolipolyse est une procédure cosmétique non invasive qui élimine l'excès de graisse en le congelant. La procédure qui fonctionne précisément en détruisant les cellules adipeuses sous-cutanées sensibles au froid, est approuvée par l’Agence américaine FDA. Aujourd’hui, c’est une technique populaire pour traiter les masses adipeuses tels que la graisse abdominale et les poignées d'amour. Mais sa complication appelée hyperplasie adipeuse paradoxale, peut à son tour, entraîner la formation d’une zone de graisse localisée et consolidée au site même de la cryolipolyse, réduisant ainsi à néant tous les effets escomptés. En cas d’hyperplasie adipeuse paradoxale, la zone traitée devient plus grande plutôt que plus petite dans les semaines qui suivent la procédure, laissant une « masse indolore, visiblement élargie, ferme et bien délimitée » sous la peau. Selon les données du fabricant de l'équipement de cryolipolyse, on estime que la complication survient dans 1 cycle de traitement sur 4.000, soit une incidence de 0,025%. Cependant, cette petite étude révèle une fréquence, bien plus élevée que l’on ne l’estimait.
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Les auteurs décrivent ici leur expérience clinique auprès de 11 patients atteints d’hyperplasie adipeuse paradoxale. 6 patients avaient subi une cryolipolyse à la clinique des auteurs et 5 ont été adressés pour l’étude par d'autres cabinets. Les auteurs notent au final une incidence beaucoup plus élevée : 0,72%, soit environ sur 1 traitement de cryolipolyse sur 138.
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La bonne nouvelle est que l’hyperplasie adipeuse a été traitée avec succès dans tous les cas. Car l’hyperplasie adipeuse paradoxale peut, à son tour, être traitée par liposuccion, mais les patients doivent attendre quelques mois avant le traitement : « Les chirurgiens doivent être extrêmement rigoureux lorsqu'ils traitent des patients atteints d'HTAP, à la fois lorsqu'ils expliquent le problème et lorsqu'ils leur proposent une solution chirurgicale potentielle », écrivent les chercheurs. La plupart des patients de l’étude n’ont eu besoin que d'une liposuccion et un patient d’une liposuccion combinée à une procédure d'abdominoplastie. Tous les patients ont obtenu de bons résultats et étaient très satisfaits de leur apparence finale. Cependant, les patients ont dû attendre plusieurs mois pour le traitement. Ce temps est nécessaire pour que la masse adipeuse formée avec l’hyperplasie se ramollisse.
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Une complication « bouleversante » pour les patients qui recherchaient une réduction de graisse et doivent finalement subir une procédure invasive (liposuccion) pour corriger le problème. D’ailleurs 2 patients atteints de l’étude ont refusé la liposuccion... « Les patients sont exaspérés par ce contretemps et ont besoin d'être rassurés », notent les auteurs.
Mais, en dépit de ces « obstacles », leur satisfaction du résultat final reste élevée.
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