DÉCLIN COGNITIF lié à l'âge: Est-il inscrit dans nos gènes?
Le mode de vie est aussi un facteur clé majeur pour limiter le déclin cognitif avec l’âge, mais nos gènes y sont tout de même aussi pour beaucoup. Nous ne sommes donc pas tous égaux face aux changements qui inéluctablement interviendront dans nos facultés cérébrales, tout au long de la vie et avec le vieillissement. Cette étude, publiée dans l’édition du 18 janvier de la revue Nature, laisse tout de même une large part aux facteurs environnementaux de maintien ou d’entretien de nos facultés cognitives.
Cette étude de long terme qui a suivi près de 2.000 Ecossais d'intelligence variable, tout au long de leur vie voulait identifier la part de responsabilité des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux dans le déclin cognitif lié à l'âge. Ces chercheurs des universités d'Edimbourg et d'Aberdeen, en collaboration avec d'autres instituts britanniques et australiens, ont combiné l'analyse génétique des participants et des méthodes d'étude de cohorte plus classiques, ces mêmes participants ayant effectué des tests d'intelligence générale alors qu'ils étaient âgés de 11 ans puis, de nouveau, à un âge compris entre 65 et 79 ans.
En pratique, les scientifiques ont sélectionné 1.940 sujets, participant à 3 cohortes qui comportaient un test d'intelligence à l'âge de 11 ans, puis entre l'âge de 65 et 79 ans. Après leur second test, les participants ont fourni des échantillons de sang pour permettre la cartographie de leur génome, qui permet d'identifier comment des variations particulières de leur ADN sont liées à leur performance. Les chercheurs ont identifié quelles étaient les variations dans les codes plus fréquentes que prévu puis élaboré un modèle statistique pour identifier les associations entre les variations génétiques et des variations dans les niveaux d'intelligence.
Les chercheurs estiment, après analyse, que 24% de la variation constatée entre l'enfance et la « vieillesse » sont liés à la génétique. Les chercheurs précisent que si ce taux de contribution génétique n'est pas « statistiquement » significatif, leurs résultats confirment tout de même que et facteurs génétiques et facteurs environnementaux contribuent, ensemble et pour une part substantielle, à la variation entre l'intelligence à l'enfance et plus tard dans la vie. Ils suggèrent également que les facteurs génétiques contribuent de manière importante à la stabilité de l'intelligence tout au long de la vie.
Sur un plan technique, cette étude est une combinaison originale et nouvelle d'une étude de cohorte de longue durée et des dernières technologies génétiques.
Source: Nature, [Published online] January 18 2012 doi:10.1038/nature10781 Genetic contributions to stability and change in intelligence from childhood to old age (© papa - Fotolia.com)
Accéder aux dernières actualités sur le Déclin cognitif
Lire aussi : DÉCLIN COGNITIF: 45 ans et déjà moins performant ? -
Autres actualités sur le même thème
-
MICROBIOTE INTESTINAL : Des bactéries facteurs de maladie d'Alzheimer ?
Actualité publiée il y a 7 années 9 moisDes études de plus en plus nombreuses suggèrent une relation à double sens entre l’intestin ou précisément le microbiome intestinal et le cerveau -et ses... -
SCLÉROSE en plaques: L'œil, une fenêtre ouverte sur le cerveau
Actualité publiée il y a 12 années 2 semaines -
MITOPHAGIE : Sur son rôle clé dans les troubles neurodégénératifs
Actualité publiée il y a 5 années 9 mois -
PARKINSON: Neurostimuler améliore encore la qualité de vie
Actualité publiée il y a 11 années 9 moisLa stimulation cérébrale fait peu à peu ses preuves dans le traitement de la maladie de Parkinson. Cette étude co-menée par l’Institut (français) du Cerveau et...