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Délais d'accès aux IRM : Les industriels redoutent une aggravation

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 4 jours
SNITEM

C’est le Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales (SNITEM) qui s’inquiète à son tour du devenir du parc français des IRM. En effet, l’instruction adressée aux ARS demanderait notamment le remplacement partiel des IRM actuelles polyvalentes par des appareils spécialisés. Cette démarche dont l’objectif apparaît purement comptable ne prendrait pas en compte les propositions faites récemment par le SNITEM et le G4 visant à rattraper le sous-équipement de la France dans cette technologie essentielle pour le diagnostic précoce des affections les plus graves.
Le Conseil professionnel de la radiologie française et les industriels ont récemment proposé à la CNAMTS d’adosser au parc des IRM polyvalentes, des IRM spécialisées en ostéo-articulaire moins coûteuses. Il s’agissait de contribuer ainsi à combler le retard chronique du parc de ces appareils tout en prenant en considération les difficultés budgétaires de l’assurance maladie.


Le danger de substituer des IRM spécialisées à des IRM polyvalentes: Selon une dépêche APM, l'instruction prévoirait plutôt de substituer les IRM spécialisées à une partie des IRM polyvalentes actuelles. Si les IRM polyvalentes sont exploitées pour une part importante pour des explorations ostéo-articulaires, le Snitem rappelle qu'elles sont également bien utiles pour d'autres indications (neurologie, cancérologie, accidents vasculaires cérébraux), également en forte croissance.

Selon la dernière enquête de l'Association Imagerie Santé Avenir , avec une progression du parc d'IRM de moins de 10% et une croissance des besoins de près de 14% chaque année en particulier en cancérologie et en neurologie, les délais d'attente ne peuvent déjà pas être raccourcis. Ainsi le parc français qui compte 592 dispositifs aura seulement installé 49 nouvelles IRM en 2010 et le délai moyen d'accès à l'IRM reste aujourd'hui supérieur à 32 jours vs un objectif annoncé dans le plan Cancer 2 de 10 jours.

Pour les industriels, la substitution d'IRM spécialisées à une partie des IRM polyvalentes permettra certes une réorganisation et une baisse des coûts mais ne conduira pas à la réduction des délais d'attente.