DÉMENCE: La continence à domicile passe par le « bien-vivre »
Les informations sur les conditions d’un maintien de la continence ou sur la prise en charge de l’incontinence chez les personnes atteintes de démence et vivant à domicile, reste souvent insuffisante pour les soignants, comme pour les aidants naturels. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de la Kingston University et de la St George’s University of London ont passé en revue les protocoles de prise en charge de l’incontinence à domicile, de 38 services de soins infirmiers communautaires. Leurs conclusions, publiées dans le Journal of Clinical Nursing, mettent en exergue les directives spécifiques majeures, en particulier en cas de démence.
La gestion de la continence et de l’incontinence en cas de démence reste rarement abordée. La situation n’est citée que dans un protocole sur 3 et seuls 8% des protocoles apportent des indications détaillées sur la gestion de l'incontinence à domicile, pour ces patients atteints de démence. Un seul des protocoles étudiés va jusqu’à l’aide au choix d'une protection adaptée, soulignant qu’une protection de type culotte (pull-up) sera en général à favoriser (Voir visuel ci-dessous).
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Les auteurs en retirent des recommandations clés :
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· Mettre l'accent sur le soutien des personnes atteintes de démence dans le « bien vivre » au domicile aussi longtemps que possible,
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· mieux comprendre les enjeux et mettre en place les solutions pour une utilisation facilitée et confortable des toilettes,
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· adapter le plan de soins infirmiers aux personnes atteintes de démence en veillant tout particulièrement à une bonne acceptation des soins, toilettes et le cas échéant, des protections palliatives,
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· interroger le patient sur sa continence, sur la perception de son incontinence et des soins qu'il reçoit,
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· impliquer la famille et l'entourage dans l'établissement du projet de soin, les aménagements au domicile nécessaires et le choix des protections.
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Optimiser le «bien vivre» au domicile aussi longtemps que possible apparaît donc ici comme une priorité, avec, pour ce faire, un aménagement optimal des toilettes et, le cas échéant, un choix le plus personnalisé possible, de la protection. Chaque cas est unique et le bien-vivre du patient, précisent les auteurs, fera de son incontinence, « une expérience également moins stressante pour le soignant ou l'aidant ».
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Sources: Journal of Clinical Nursing 2013 DOI: 10.1111/j.1365-2702.2012.04125.x Addressing incontinence for people with dementia living at home: a documentary analysis of local English community nursing service continence policies and clinical guidance.
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BMC Geriatrics doi:10.1186/1471-2318-11-75 A taboo within a stigma? Carers' experiences of management of incontinence in people with dementia living at home
(visuel@© keko-ka - Fotolia.com)
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