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DÉPISTAGE du Cancer du sein: Mobilisation des médecins et gratuité de l'échographie

Actualité publiée il y a 12 années 11 mois 1 jour
Haute Autorité de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) fait, au 3 février, ses propositions, face à la participation insuffisante, des femmes concernées, au dépistage organisé du cancer du sein. Renforcer la participation des femmes âgées de 50 à 74 ans au dépistage organisé passe, pour la HAS, par une implication entière des médecins qui pourraient prescrire leurs mammographies et par la gratuité totale des échographies effectuées dans le cadre du dépistage organisé. En bref, un dépistage organisé qui n’exclut pas le suivi par son médecin personnel.

Un taux de participation insuffisant pour la HAS : Alors que depuis 2004, la France a mis en place un dépistage organisé du cancer du sein pour permettre à toutes les femmes de 50 à 74 ans d'accéder à une prise en charge précoce et de qualité, alors que le Plan cancer a fait de l'augmentation de 15% de la participation au dépistage organisé, un de ses objectifs, alors que l'objectif national est d'atteindre un taux de participation de 80% et l'objectif européen de 70%, les derniers bilans français montrent que seulement 52% des femmes « dans la cible », participent au dépistage organisé du Cancer du sein, soit un peu moins de 2,5 millions de femmes vs un peu moins de 5 millions de femmes invitées.


Le dépistage organisé, c'est une « assurance qualité » : En France, alors que les femmes de 50 à 74 ans ont la possibilité de réaliser une mammographie de dépistage soit à la demande du médecin, voire à leur propre initiative, la moitié seulement des femmes concernées chaque année se fait dépister via le dépistage organisé du cancer du sein et environ 10% dans le cadre du dépistage individuel. Pourtant, pour la HAS, le dépistage apporte des garanties de qualité supérieures, sur le contrôle des mammographies, les bonnes pratiques radiologiques, la « sécurité » de la seconde lecture des mammographies, l'agrément et la formation continue spécifique des radiologues concernés, en bref une « assurance qualité ».

Les médecins prescripteurs dans le cadre du dépistage organisé : La HAS souhaite donc privilégier le dépistage organisé afin qu'il puisse devenir à terme la modalité unique de dépistage du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans. Les mammographies réalisées dans le cadre du dépistage individuel seront toujours remboursées, précise la HAS, mais des mesures incitatives au dépistage organisé vont être mises en œuvre. Les professionnels de santé, radiologues, médecins généralistes et gynécologues doivent devenir acteurs à part entière du dépistage organisé. Comment ? En étant associés aux invitations et au suivi des résultats de leurs patientes. Les médecins pourraient prescrire d'ailleurs leurs mammographies dans le cadre du dépistage organisé.

La gratuité de l'échographie médicalement justifiée : La HAS recommande que l'échographie immédiate réalisée quand elle est nécessaire selon les indications du cahier des charges du dépistage organisé puisse être prise en charge à 100%, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Pour la Haute Autorité de Santé, le dépistage organisé offre la possibilité d'inscrire les femmes dans un véritable parcours de prévention.

Mais la question du surdépistage et du surdiagnostic? Le dépistage organisé du cancer du sein, fait, tout comme le dépistage du cancer de la prostate par test PSA, l'objet d'une réflexion de certains experts : Y-a-t-il surdépistage? Surdiagnostic? Les spécialistes se posent la question du surdiagnostic lié à la politique actuelle de dépistage du cancer du sein et les National Health Institutes envisagent de revoir leurs recommandations sur le dépistage du cancer du sein. Enfin, certains médecins britanniques suggèrent, qu'avec un taux élevé de faux-positifs, le dépistage pourrait peut-être faire plus de mal que de bien. Une question soulevée dons par un grand nombre de spécialistes dans le monde, alors qu'en France les données indiquent que le surdiagnostic ne concernerait que 5 à 10% des cancers.


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