DÉPRESSION : Elle double le risque de décès en cas de maladie cardiaque
AVC, infarctus, le risque s'élève en cas de dépression avec antécédents cardiaques. Alors, quelle interaction entre la pression artérielle et la dépression ? La dépression est-elle un déclencheur d’évènement cardiaque en cas de risque déjà élevé ? Cette étude répond au plan épidémiologique : la dépression double le risque à long terme de décès après un diagnostic de maladie cardiaque. Des conclusions présentées au 66è Réunions scientifiques de l’American College of Cardiology, qui confirment l’importance de la prise en charge des symptômes dépressifs chez les patients à risque cardiaque élevé.
En fait, la dépression est même le prédicteur le plus puissant de décès dans les 10 années qui suivent un diagnostic de maladie coronarienne, selon cette étude du Centre médical d'Intermountain (Salt Lake City).
L'étude a suivi, durant plus de 10 ans, 25.000 patients diagnostiqués avec une crise cardiaque ou un angor stable ou instable, causés par un flux sanguin réduit oxygène dans le cœur, généralement en raison d'une artériopathie. Les chercheurs souhaitaient vérifier et préciser le lien suspecté de longue date entre maladies cardiaques et dépression, une relation a priori à double sens, la dépression augmentant le risque de maladie cardiaque et vice versa. Leur étude est la première à faire la lumière sur les effets de la dépression et l'évolution du risque d'événement cardiaque à long terme.
Â
-Environ 15% des participants ont reçu un diagnostic de dépression, un taux jugé bien plus important que le taux estimé de 7,5 à 10% en population générale.
Â
-Sur les 3.646 participants diagnostiqués avec dépression, 50% sont décédés au cours de la période de suivi,
Â
-vs 38% des 20.491 autres participants exempts de diagnostic de dépression.
Â
-Ces données suggèrent que les patients cardiaques atteints de dépression encourent un risque double de décès prématuré vs les sujets sans dépression.
Â
Â
La dépression, le prédicteur le plus puissant du risque de décès chez les patients cardiaques : après l'ajustement ave un certain nombre de facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le sexe, les facteurs de risque d'autres maladies, la crise cardiaque ou la douleur thoracique, les médicaments et les complications de suivi, l'analyse révèle que la dépression était le prédicteur le plus puissant du risque de décès : alors que les patients souffrant de maladie coronarienne diagnostiquée avec une dépression sont 2 fois plus à risque de décès prématuré que les patients exempts de dépression. Ainsi, si la dépression émerge dans les années qui suivent un tel diagnostic, elle doit être considérée comme un facteur de risque majeur qui nécessite une surveillance constante, souligne l'auteur principal, le Dr Heidi May : « Les patients atteints de maladie coronarienne devraient être continuellement dépistés pour la dépression, et s'ils sont déprimés, ils devraient être traités et surveillés en continu ». Compte tenu de l'impact significatif de la dépression sur la survie à long terme, les chercheurs appellent leurs confrères cliniciens à mieux identifier la dépression chez les patients atteints de maladie coronarienne : « Les cliniciens doivent prêter attention aux plaintes et aux symptômes émotionnels de leurs patients », concluent les chercheurs.
Â
13-Mar-2017 Depression doubles long-term risk of death after heart disease diagnosis, new study findsam (Visuel@Intermountain Medical Center)
Â
Lire aussi : AVC, CRISE CARDIAQUE: Le risque s'élève en cas de dépression -
Autres actualités sur le même thème
-
POLLUTION urbaine: Exposition prénatale, troubles de comportement chez les enfants
Actualité publiée il y a 12 années 9 moisCe sont de nouvelles preuves confirmant les effets négatifs de la pollution de l'air sur le comportement des enfants. L’exposition des mères pendant la... -
PSYCHO: Comment résister à la tentation?
Actualité publiée il y a 13 années 2 mois -
VACHE FOLLE: Découverte d'une nouvelle voie d'infection via la moelle épinière
Actualité publiée il y a 12 années 5 mois -
L'ÉPILEPSIE MITOCHONDRIALE expliquée par un nouveau modèle
Actualité publiée il y a 5 années 9 mois