DÉPRESSION : En hausse de 6% chez les jeunes
Depuis la pandémie COVID-19, la prévalence des symptômes dépressifs a augmenté de 6 % chez les jeunes, c’est à nouveau le constat de ces psychologues de l’University College London (UCL) qui soulignent également une forte baisse de la satisfaction de vie au sein de ce groupe d’âge, en particulier chez les jeunes filles. Un nouveau signal d’alarme, documenté dans la revue Royal Society Open Science, qui incite les décideurs en santé publique à mieux prendre en compte la jeunesse dans ses décisions de crise.
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En Angleterre, lieu de l’étude, cela représente environ 60.000 élèves du secondaire supplémentaires dont les symptômes dépressifs dépasseraient le seuil clinique, et c’est, pour le système de santé, une pression de plus, alors que la pandémie se poursuit. C’est aussi une aggravation de la santé mentale des jeunes, déjà dégradée avant la pandémie. L’auteur principal, le Dr Praveetha Patalay, du Centre d'études de l'UCL, ajoute : «Déjà avant la pandémie de COVID-19, il y avait une inquiétude généralisée concernant l'augmentation des troubles de santé mentale chez les adolescents ».
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L'étude a comparé les données de santé mentale de 2 groupes d'adolescents, au total 11.450 adolescents, participant à la cohorte Education for Wellbeing, sur 2 périodes distinctes d'un an et demi, juste avant et pendant la pandémie. L’analyse confirme que :
- la pandémie a contribué à une augmentation supplémentaire des difficultés de santé mentale chez les jeunes ;
- conformément aux conclusions de précédentes études, l’augmentation d’incidence des symptômes dépressifs et leur prévalence chez les participants de la première période d’étude -avant la pandémie- sont moins élevées que durant la seconde période d’étude située durant la pandémie ;
- pour les 2 groupes, les symptômes dépressifs ont augmenté tout au long de la période d'étude ;
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si la pandémie n’avait pas eu lieu, il y aurait 6 % d'adolescents en moins (en Angleterre) présentant des niveaux élevés de symptômes dépressifs ;
- 27,1 % présentent des symptômes dépressifs graves, alors que sans pandémie, ce taux d’incidence aurait été d’environ 25 % ;
- au-delà des symptômes dépressifs classiques, les symptômes relevés chez les jeunes comprennent l’humeur maussade, la perte de la notion de plaisir, des troubles de la concentration ;
- les jeunes filles plus que les garçons semblent impactées par cette hausse des symptômes dépressifs, ainsi que par une forte réduction des niveaux de bien-être.
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Comme la pandémie est toujours en cours et que bon nombre de ses impacts négatifs peuvent durer, il est urgent de donner la priorité aux jeunes et de leur apporter des services de soutien pour leur santé mentale, leur bien-être et leur satisfaction de vie.
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« Donner la priorité à la santé mentale des jeunes nécessite plus que de simples discussions, car nous avons besoin d'une approche de santé publique dotée de ressources adéquates qui renforce les capacités dédiées à ce groupe de population ».
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