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Des PROBIOTIQUES contre la tension artérielle

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 6 jours
Nature
Bientôt des yaourts aux probiotiques antihypertenseurs ?

Bientôt des yaourts aux probiotiques antihypertenseurs ? C’est l’une des premières études à regarder si certains probiotiques pourraient être efficace contre l’hypertension artérielle (HTA). Cette équipe multi-centres de recherche montre comment certains probiotiques peuvent abaisser la pression artérielle chez la souris. Des conclusions, présentées dans la revue Nature, qui non seulement confirment que les souris nourries avec un régime riche en sel présentent des niveaux plus faibles de « bonnes » bactéries, mais que leur apporter ces bonnes bactéries peut contrecarrer l'effet du sel sur la tension artérielle.

 

 

Ici les chercheurs de 24 instituts de recherche, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et aux États-Unis constatent les niveaux faibles de bactéries lactobacillus chez des souris nourries avec un régime riche en sel avec un risque associé plus élevé d’encéphalomyélite, une maladie auto-immune. Les souris avec moins de bactéries lactobacillus produisent plus d'un type de cellule TH17, un type de cellule immunitaire associé à l'encéphalomyélite. Mais lorsque les chercheurs supplémentent les souris en lactobacillus, cela permet de ralentir la progression de la maladie. Précisément :

  • plusieurs espèces de bactéries, dont Lactobacillus murinus sont beaucoup moins abondantes après 14 jours d'un régime riche en sel ;
  • un environnement salé ralentit la croissance des bactéries, dont L murinus et d’autres souches humaines de lactobacilles ;
  • un régime riche en sel aggrave considérablement le risque d’encéphalomyélite et le nombre de cellules TH17 ;
  • les souris ayant reçu un régime riche en sel puis des suppléments de L murinus ont des niveaux à nouveau réduits de cellules TH17 et une progression plus lente de la maladie que celles qui n'ont pas reçu ces suppléments ;
  • un régime riche en sel ne fait aucune différence pour les souris privées de bactéries, suggérant que les bactéries sont un maillon important de la cascade d’événements conduisant à la maladie ;
  • la pression artérielle augmente avec un régime riche en sel mais le traitement quotidien par suppléments de L murinus réduit cette augmentation.

 

 

La première partie de la démonstration est également effectuée chez 12 volontaires qui, invités à suivre un régime riche en sel pendant 14 jours présentent une augmentation de la tension artérielle, une réduction du nombre de bactéries lactobacillus dans leur microbiote intestinal et une augmentation du nombre de cellules TH17. Cependant, l’équipe n’a pas testé l'effet de probiotiques lactobacilles chez ces participants. Précisément, chez ces participants :

  • la pression artérielle a augmenté ;
  • les cellules TH17 ont augmenté ;
  • 5 des participants présentant des populations de lactobacilles dans leur microbiote au début de l'étude, en sont exempts après le régime riche en sel.

 

 

Ces données encore expérimentales suggèrent que le microbiote intestinal pourrait être une cible prometteuse pour prévenir voire traiter les pathologies associées à un régime trop riche en sel, que ce soit l’HTA ou certaines maladies auto-immunes comme l’encéphalomyélite. Des résultats qui restent à valider mais qui désignent déjà bactéries lactobacillus comme un candidat probiotique d’intérêt.


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