Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

DIABÈTE : 4 tasses de thé ou plus, c’est 17% de risque en moins

Actualité publiée il y a 2 années 3 mois 1 semaine
EASD Annual Meeting
La consommation régulière de thé noir, vert ou Oolong est associée à une forte réduction du risque de diabète de type 2 (Visuel Adobe Stock 209521921)

Si de très nombreuses études ont documenté les bénéfices du thé pour la santé, cette nouvelle et large méta-analyse de la littérature révèle sa capacité de prévention contre le diabète : Boire du thé, « beaucoup de thé », précisent les chercheurs de l'Université des sciences et technologies de Wuhan (Chine) peut considérablement réduire le risque de développer un diabète de type 2. Des données présentées lors de la Réunion annuelle de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD) qui suggèrent que boire du thé pourrait être la meilleure et la plus naturelle des préventions ?

 

Cette méta-analyse de 19 études de cohorte portant sur plus d'un million d'adultes de 8 pays révèle que la consommation régulière de thé noir, vert ou Oolong est associée à une forte réduction du risque de diabète de type 2. Le thé Oolong est un thé chinois traditionnel fabriqué à partir de la même plante utilisée pour fabriquer les thés verts et noirs. La différence réside dans la façon dont le thé est traité - le thé vert est moins oxydé, le thé noir plus fortement et le thé Oolong est partiellement oxydé.

4 tasses ou plus/jour de thé c’est 17% de risque en moins de diabète de type 2

Cette réduction de 17 % du risque de diabète de type 2, évaluée sur une durée moyenne de 10 ans est « un résultat passionnant car boire 4 tasses de thé par jour est une mesure tout à fait simple et accessible » relève, l'auteur principal, le chercheur Xiaying Li de l'Université de Wuhan.

 

Des antioxydants ? Les multiples bénéfices liés à une consommation régulière de thé s’expliquent principalement par les nombreux composés antioxydants, anti-inflammatoires et anticancérigènes du thé, cependant, jusque-là la relation entre ces composants du thé et le risque de diabète n’avait pas été suggérée. Cette méta-analyse révèle une association dose-réponse.

 

L'étude: menée, dans un premier temps, auprès de 5.199 participants à la China Health and Nutrition Survey (CHNS, 1997-2009) exempts d’antécédent de diabète, l’analyse des différents facteurs de mode de vie tels que l'exercice régulier, le tabagisme et la consommation d'alcool, révèle que :

 

  • 46 % des participants (soit 2 379) consommaient du thé ;
  • à la fin du suivi, 10 % avaient développé un diabète de type 2 ;
  • après ajustement des facteurs de confusion possibles (dont l'âge, le sexe et l'inactivité physique), les consommateurs de thé encourent un risque similaire de diabète que ceux qui n’en consomment pas ;

 

cependant, une seconde étape ayant inclus la revue systématique de toutes les études de cohorte portant sur la consommation de thé et le risque de diabète chez les adultes publiées à septembre 2021, révèle une association linéaire entre la consommation de thé et le risque de diabète ;

 

  • les participants qui consomment 1 à 3 tasses par jour réduisent leur risque de diabète de 4 %, ceux qui consomment au moins 4 tasses par jour réduisent de 17 % leur risque ;
  • chaque tasse de thé consommée par jour réduit d'environ 1 % le risque de diabète ;
  • ces associations positives sont observées quel que soit le type de thé consommé, et quel que soit l’âge ou le lieu de résidence, ce qui suggère que c'est peut-être la quantité de thé consommée, plutôt que tout autre facteur, qui joue un rôle majeur, dans ce bénéfice.

 

Des recherches supplémentaires restent nécessaires pour déterminer la consommation optimale de thé et les mécanismes à l'origine de ces bénéfices préventifs contre le diabète.

 

«Il est possible », concluent les chercheurs, "que des composants spécifiques du thé, tels que les polyphénols, puissent réduire les niveaux de glucose dans le sang, mais seule une quantité suffisante de ces composés bioactifs apparaît nécessaire pour être efficace. Cela peut également expliquer pourquoi nous n'avons pas trouvé d'association entre la consommation de thé et le diabète de type 2 dans la première étude de cohorte, car la consommation de thé n’était pas suffisamment élevée".

 

 


Autres actualités sur le même thème