DIABÈTE de type 2 : 2 personnes diabétiques sur 3 sont confiantes sur leur avenir
66% des diabétiques sont confiants sur leur avenir et leurs médecins aussi, à 65%. Si le diabète est une maladie chronique qui altère la qualité de vie (QdV), dans l’ensemble, le retentissement de la maladie est donc jugé et vécu comme peu important ou minime. Mais l’objectif de cette étude, menée par des médecins hospitaliers de différents CHU était de déterminer les caractéristiques sociodémographiques et les indicateurs d’état de santé associés à la QdV chez les adultes diabétiques de type 2. Ses principaux résultats, une dégradation de l’autonomie avec l’âge et les facteurs socio-économiques, en particulier chez les femmes diabétiques, plus sensibles que les hommes, sur le plan de leur qualité de vie.
L'étude a été menée sur la base des données issues de questionnaires postaux et des remboursements d'actes médicaux de l'étude Entred 2007 sur un sous-groupe de 2.832 personnes diabétiques de type 2. La QdV a été évaluée sur la base de 2 scores, mental et physique.
Plusieurs facteurs responsables d'une qualité de vie dégradée : Avec l'âge, le score mental reste stable tandis que le score physique décroît fortement. Mais, quel que soit l'âge, les deux scores sont plus faibles chez les femmes. Les caractéristiques du diabète et ses complications, un âge élevé, un revenu jugé insuffisant, la dépendance et la non satisfaction du soutien social pour le diabète sont associés à des scores physique et mental plus bas.
Pourtant, dans l'ensemble, 66% des personnes diabétiques voient avec confiance leur avenir avec leur diabète, tandis que leur médecin estiment également pour 65% de leurs patients que le retentissement du diabète est peu important ou minime. Avec le vieillissement, la confiance des patients en leur avenir augmentait, tandis qu'à âge égal, les femmes étaient plus pessimistes que les hommes (p<0,0001).
Les femmes diabétiques, plus « fragiles » : L'autonomie de la vie quotidienne diminue avec l'âge, plus particulièrement chez les femmes (figure 3). De plus, dès 75 ans, 29% des femmes avaient besoin d'aide pour préparer les repas.
L'autonomie d'auto-traitement par insuline diminue également avec l'âge et seul un homme sur deux et une femme sur 5 restent autonomes pour son traitement après 65 ans.
Le soutien social reçu pour le diabète est mieux perçu chez les hommes (8% de non satisfaits vs 17% chez les femmes). Les femmes vont également plus en consultation psychiatrique (6,8% vs 3,6% pour les hommes). Enfin, le sexe féminin, l'obésité et une hospitalisation durant l'année précédente sont généralement associés à un score physique bas.
La qualité de vie des personnes diabétiques de type 2 dépend donc beaucoup des conséquences du diabète, mais aussi du sexe du patient, de facteurs socio-économiques et du soutien social. Une meilleure prévention des complications, une meilleure prise en compte des difficultés socio-économiques et une plus grande écoute des besoins individuels des patients pourraient optimiser leur qualité de vie.