DIABÈTE de type 2 : Et si rien ne valait la metformine ?
La metformine, qui existe depuis plus de 15 ans, approuvée par la Food and Drug Administration dès 1995 et qui dispose aujourd’hui de nombreux génériques, semble être encore le meilleur choix thérapeutique de sa classe avec moins d'effets secondaires et à moindre coût en comparaison de ses nouveaux concurrents innovants. C’est la conclusion de cette étude qui, étant donné le choix important de médicaments pour le traitement du diabète de type 2, a souhaité éclairer cliniciens et patients pour les aider à faire le bon choix thérapeutique.
L'étude souhaitait résumer les bénéfices, avantages et risques de la metformine, des sulfamides de seconde génération, les thiazolidinediones ou glitazones ((rosiglitazone, pioglitazone), méglitinides (répaglinide et natéglinide), Les inhibiteurs de la DPP-4 (dipeptidyl peptidase-4) et les agonistes du récepteur du GLP-1 (Glucagon-Like Peptide), en monothérapie et en combinaison, pour traiter les adultes atteints de diabète de type 2. Les chercheurs ont identifié 140 essais et 26 études d'observation, dans les bases scientifiques Medline, Embase, et Cochrane, portant sur les traitements monothérapie ou en association.
Les données sur le long terme sur les résultats cliniques (mortalité toutes causes confondues, maladies cardiovasculaires, néphropathie et neuropathie) se sont avérées insuffisantes. La plupart des médicaments ont diminué le taux d'hémoglobine A1c d'environ 1% et la plupart des combinaisons de 2 médicaments ont apporté des réductions similaires.
Cependant la metformine se distingue ainsi des autres médicaments:
· La metformine s'avère plus efficace que les inhibiteurs de la DPP-4, et comparée avec les thiazolidinediones ou les sulfamides hypoglycémiants, elle permet une réduction moyenne de poids corporel d'environ -2,5 kg.
· La metformine réduit les taux de cholestérol LDL en comparaison de la pioglitazone, des sulfonylurées et des inhibiteurs de la DPP-4.
· Les sulfonylurées entraînent un risque 4 fois plus élevé d'hypoglycémie légère ou modérée que la metformine en monothérapie et en combinaison avec la metformine, un risque 5 fois plus élevé comparativement à l'association metformine-thiazolidinediones.
· Les thiazolidinediones augmentent le risque d'insuffisance cardiaque par rapport aux sulfonylurées et augmentent le risque de fractures comparativement à la metformine.
· En revanche la metformine entraîne plus fréquemment la diarrhée que les thiazolidinediones.
Cette étude confirme l'intérêt de la metformine comme médicament de première intention pour traiter le diabète de type 2 et conclut que la metformine a été systématiquement associée à moins d'effets secondaires en dehors des effets secondaires gastro-intestinaux.