DIABÈTE de type 2: Le glucagon, une hormone clé dans la pathologie
Dans le diabète de type 2, la sécrétion de l’hormone glucagon entraîne un excès de glucose. Ces chercheurs de l’Inserm décryptent et décrivent un nouveau mécanisme de régulation de la sécrétion du glucagon chez l'homme, qui va permettre d’optimiser l’efficacité « gliflozines », une nouvelle classe d'antidiabétiques en augmentant leur effet hypoglycémiant. Les conclusions de l’étude viennent d’être publiées dans la revue Nature Medicine.
Les sujets diabétiques de type 2 résistant à l'insuline, souffrent d'un taux de glucose trop élevé dans le sang qu'ils tentent de diminuer. De nouvelles molécules utilisées pour traiter le diabète de type 2 en cas d'obésité et de résistance à l'insuline, les gliflozines, entraînent cependant un effet collatéral, en entrainant la sécrétion de glucagon, une hormone dont le rôle est, en cas d'hypoglycémie, de stimuler la production de sucre par le foie afin de rétablir au plus vite un taux normal de glucose dans le sang. L'effet du glucagon est donc contraire à l'effet recherché.
L'équipe dirigée par François Pattou a découvert un nouveau mécanisme de régulation de la sécrétion du glucagon chez l'homme qui explique cet effet secondaire : Un cotransporteur du glucose (SGLT2) qui contrôle la sécrétion de glucagon est réduit chez les patients diabétiques ce qui entraîne une augmentation de l'expression du glucagon par rapport aux sujets sains. Un résultat que les chercheurs confirment chez la souris, modèle de diabète de type 2. Ce mécanisme explique l'augmentation paradoxale du taux de glucagon observée chez les patients ayant recours aux « Gliflozines », de nouveaux antidiabétiques aujourd'hui commercialisés aux Etats Unis et au Royaume Uni. « Le traitement antidiabétique, « Dapagliflozin », en bloquant le récepteur SGLT2, stimule les cellules alpha et augmente la sécrétion de glucagon » explique le chercheur François Pattou.
Limiter l'effet hypoglycémiant de ce nouveau traitement antidiabétique : Alors que la commercialisation en France de ce nouveau traitement est prévue dans les tout prochains mois, ces nouvelles données suggèrent que l'ajout d'autres molécules limitant la sécrétion de glucagon pourrait permettre d'optimiser son efficacité.
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